Jeltzale et Sénateur du Sénat espagnol. Ya -t-il des particularités et des contradictions ?

Je reconnais que cela peut paraître incongru de ne pas être encore indépendant, mais Euzkadi n'est pas un pays indépendant. Si nous l'étions, il n'y aurait sans doute pas de Sénat, eu égard à la superficie de notre pays. Mais appartenir politiquement à l'Etat espagnol et être divisés entre deux Etats, à Paris et à Madrid nous intéresse, parce ce que cela nous affecte dans notre vie quotidienne.

Espérons qu'un jour, il y ait un jour un Sénat européen qui constate la réalité de régions politiques, en Europe et non ce Comité des Régions qui ne représente correctement que les villes européennes, mais la France jacobine ne souhaite pas qu'il y ait une Europe forte et encore moins une Europe qui représente d'autres réalités politiques. Comme l'aurait dit le Lehendakari Agirre, nous occuperons tous les sièges qui nous sont proposés. Si nous sommes invités à un Congrès de pompiers, nous nous y rendrons.

Quelle est la fonction d'un Sénateur espagnol ? L'Espagne des autonomies est-elle correctement représentée ?

Un Sénateur dans l'Etat espagnol dispose des mêmes possibilités de représentation qu'un député au Congrès et la même possibilité de contrôle sur le gouvernement. Même s'il s'agit une Chambre de deuxième lecture, on travaille les travaux sur les motions et ceux réalisés en comission sont importants. Il n'a pas réussi à devenir une Chambre de représentation territoriale, rôle qui lui est assigné par la Constitution, mais sur ce terrain, il existe une Commission Générale des Communautés Autonomes qui travaillent en ce sens.

Quel est le travail quotidien d'un sénateur Jeltzale ?

Un peu de tout. Être attentif aux projets de loi que présente le Gouvernement etprésenter des amendements sur les aticles quenous sohaitons négocier, faire des demandes par orales et par écrit au Gouvernement central pour le contrôler, présenter des motions, discuter et approuver celles des autres groupes, discuter et recevoir les personnes qui souhaitent notre aide, écrire des articles, participer à des conférence de presse ou à des conférences sans oublier que lors de chaque législature, j'ai pris l'habitude d'écrire un livre sur les couloirs de la vie politique à Madrid. Aujourd'hui, la politique est de la communication.

Quel est le travail le plus significatif réalisé depuis Madrid, en faveur du Pays Basque nord ?

Des thèmes liés à la Communauté de travail des Pyrénées, protester contre le traitement infligé à l'euskara., l'appui à des initiatives sur le transport, travailler à la création d'une région économique, solliciter le fait que la Ertzaintza puisse pleinement être reconnu par le Traité de Schengen, pour agir en Pays Basque nord, participer au Foro de Biarritz ...

Sur le plan européen de Bayonne à Doostia, plusieurs projets sont débattus : aéroport d'Hondarribia, Port de Pasajes, traitement des déchets. Avez-vous un pouvoir d'influence sur ces projets ? Quelle est l'importance de ces projets ?

Ce sont des projets stratégiques au niveau de notre pays. Plus Euzkadi sera forte, plus ce sera meilleur pour ses habitants. Plus Hegoalde sera forte, ce ne sera que mieux pour Iparrale, le Pays Basque nord. Notre pouvoir est d'essayer d'obtenir de bons accords avec le gouvernement central, surtout au moment où Zapatero est très affaibli. De cette façon, nous avons obtenu des soutiens très significatis pour le Train à Grande Vitesse * , la recherche et le développement du Statut de Gernika, avec le transfert de la quasi intégralité des compétences non encore transférées.

L'intérêt des citoyens d'Iparralde a-t-il été pris en compte ? Avez-vous des relations régulières avec des responsables politiques du Pays Basque nord ?

Très peu. Nous n'avons pas de lieu de rencontre en commun. J'ai été président du Groupe d'amitié du Sénat espagnol avec le Sénat français. J'ai voyagé à Paris. Nous avons été reçus par le président Poncet et son bureau.Il nous avait offert un apéritif au Palais du Luxembourg. Ensuite, nous avions travaillé sur des thèmes communs. Ensuite, nous avions voyagé à Toulouse pour y voir l'industrie aéronautique ansi qu'à Bordeaux.L'embassadeur et la Consul à Bilbao m'ont invité à leurs actes, mais malheureusement, je n'ai pas eu de relations directes avec des représentants politiques du Pays Basque nord, sauf dans le cadre du Foro Biarritz.

Ma femme qui travaille au Gouvernement basque. Elle est responsible de l'Education à l'environnemental. Elle a participé à l'élaboration d'un accord de coopération entre les 2 Etats pour traiter de thèmes communs de la baie de Txingudi qui concerne drectement Hondarribia, Irun et Hendaye.

Pourquoi la Ligne à Grande Vitesse est-elle si importante, en particulier l'Y basque ? Ce projet basque est-il pionnier ?

Oui, il est très important, il est un complément au tranport aréien et au transport terrestre. Moins de temps et plus de confort, davantage de relations. Autrefois, nous pouvions dire qu'il était plus rapide d' arriver à Paris que Madrid.. Aujord'hui, ce n'est plus le cas, mais la relation enre les peuples demeure fondamentale. En son temps, EAJ-PNB fut pionnier dans le fait d'obtenir un transport plus rapide vers Euzkadi. Nous sommes un noeud de communication, de chemins stratégique qui unit Lisbonne et Madrid, à Paris, en passant par le Pays Basque nord. Le problème est que le Pays Basque, en général, est très accidenté. Toutes ces oeuvres coûtent beaucoup d'argent.

Où en est l'Y basque, en Pays Basque sud ?

Il est en train de se réaliser. Je ne crois pas qu'il sera réalisé pour 2013, mais plutôt pour 2014.