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2012/06/08

Xavier Etcheverry : « Un parti proche des réelles préoccupations »

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Xavier Etcheverry : « Un parti proche des réelles préoccupations »

ARGAZKIA JAITSI

Pouvez-vous vous présenter ?

J’ai 41 ans. Je suis marié, père de 2 enfants (Imanol 10 ans, Elena 6 ans). Je suis domicilié à Ustaritz. Je suis né à Bayonne, et originaire d’Ustaritz (vieille famille). Je suis ingénieur de formation (ESTIA, ETS Bilbao). Je suis impliqué depuis logtemps dans la vie associative et culturelle d’Ustaritz (Président pendant 4 ans d’Errobiko Kaskarrotak, musicien à la Txaranga d’Ustaritz). Je participe activement à la vie économique d’Iparralde : Reprise de la fonderie SAFAM pour le projet LF-Tech. Le projet s’est arrêté 7 ans après démarrage ; le manque de foncier (bail) n’ayant pas permis aux investisseurs trouvés d’investir sur ce procédé de production… 

Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat avec EAJ-PNB ?

J’ai suivi les premiers pas de Jean Tellechea dans cette direction avec beaucoup d’intérêt. Ma famille, du côté maternel, est originaire de Legaspia-Aumarraga avec des « petits » cousins pratiquement tous industriels et membres d’EAJ-PNV. EAJ-PNB est la réponse politique d’un monde abertzale proche des réelles préoccupations, d’une population abertzale voulant suivre avec pragmatisme l’exemple de Hegoalde. 

Ta double compétence culture-manager : elle est originale; que t'apporte elle ? que t'apporte la culture dans ta vie professionnelle ?

La culture n’a rien d’inné, elle doit s’acquérir ! Combien d’habitants d’Iparralde, bascophones, jouant à la pelote… rejettent la culture basque, les mouvements Abertzale ? Mes parents m’ont éduqué avec des valeurs culturelles traditionnelles ancrées sur le terroir d’Iparralde, et avec une ouverture sur le fascinant monde industriel d’Hegoalde. Je me suis construit avec ces valeurs simples, droites, laborieuses, familiales et amicales. Cette éducation profondément humaine, m’a naturellement dirigée vers l’implication associative et culturelle, dans laquelle j’ai commencé à m’investir profondément et à développer mon coté managérial.

Aujourd’hui, je suis un « manager humain » avec une forte identité culturelle. Je défends mon identité, mes  valeurs éducatives, et les valeurs « d’engagement » que ce soit dans le monde associatif que celui du travail. Je ne pense pas que cette présentation puisse être qualifié de « double compétence », mais plus simplement d’identité. 

 

"EAJ-PNB est la réponse politique d’un monde Abertzale proche des réelles préoccupations d’une population Abertzale" : pourquoi ?

Pragmatisme ! Assumons notre économie, et dépensons la richesse que nous avons gagné. Je crois que c’est la base d’un bon développement économique. EAJ-PNB parle d’Economie, connait l’Entreprise…
EAJ-PNB ne se perd pas uniquement sur des valeurs identitaires (certes très importantes), mais se préoccupe des vrais problèmes proches de la réalité de notre époque : baisse du pouvoir d’achat, perte de notre industrie, éloignement par rapport à son travail… Je trouve que ce schéma est descendant en Iparralde, ce qui peut avoir pour unique conséquence la perte de motivation, la perte des richesses culturelles, la perte d’identité. EAJ-PNB apporte une (des) réponse.

 

"La notion de « valeur ajoutée » est à mon avis indispensable" : c'est quoi la VA ? pourquoi et comment est-ce indispensable ?

La valeur ajoutée est à mon (notre) niveau un outil de mesure de performance d’une entreprise. À un niveau plus économique, sa somme forme le PIB d’un état. Le PIB d’un état, est sa capacité à générer de la richesse. Tout ceci n’est pas de la philosophie, de la théorie mais la réalité avec laquelle l’Europe d’après guerre s’est construite. Je garde l’exemple de Hegoalde qui a réussi durant les années 70-80 à faire face à la crise mondiale et la baisse du coût des aciers pour rebondir vers une industrie plus souple, plus organisée, tout en cultivant sa VA ; soit sa capacité à générer de la richesse. Ceci lui donnait le pouvoir de l’autonomie pour se construire. Aujourd’hui en Hegoalde, ils subissent une crise de la dette mais certainement pas une crise du manque de maitrise de la VA. La VA est liée à l’organisation des entreprise, à la capacité à optimiser un outil de production mais aussi et surtout à la Motivation et l’Implication des personnes qui génèrent cette VA. Une population qui a perdu les « valeurs » du travail ne peut pas générer une bonne VA. En Iparralde, une partie de la richesse de la production a été sacrifiée (je peux en parler) pour l’éphémère richesse de notre foncier. Le travail des Hommes et Femmes d’Iparralde ne peut dans ces  cas être correctement valorisé. Effectivement une action politique significative et suivie est à mon avis indispensable en Iparralde pour favoriser le développement économique.

 

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