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2015/11/05

Jean Tellechea : «l‘avenir de la cĂŽte et de l‘intĂ©rieur sont liĂ©s»

Le mensuel Lema d‘Octobre est essentiellement consacrĂ© au dĂ©bat sur l‘intercommunalitĂ© unique du Pays Basque. Vous retrouverez des extraits de ce dossier, sur ce site. Pour dĂ©buter cette sĂ©rie, voici l‘itw de Jean Tellechea, conseiller municipal jeltzale d‘Urrugne, Ă©lu communautaire de l‘agglo Sud Pays Basque et membre du Conseil des Elus.

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Jean Tellechea : «l‘avenir de la cĂŽte et de l‘intĂ©rieur sont liĂ©s»

ARGAZKIA JAITSI

Quels sont les avantages qu’un élu d’Urrugne et de la zone d’Hendaye-St Jean de Luz peut espérer de la nouvelle Communauté du Pays Basque ? 

Lorsqu'on compare les budgets des différents EPCI du Pays Basque, les agglomérations de la Côte sont beaucoup plus riches en comparaison de nos voisins de l'Intérieur.  Sommes-nous pour autant des privilégiés ? Pouvons-nous envisager l'avenir sur la Côte, de façon sereine ?Quel intérêt, en dehors de l'intérêt identitaire, aurions-nous à réunir les 3 provinces du Pays Basque ? La Côte Basque a une attractivité importante : elle attire les populations issues de l'Intérieur, du département 64 et des territoires voisins. Elle attire aussi beaucoup de retraités des villes françaises à la recherche d'une vie paisible dans un environnement agréable.

Nous avons également un attrait touristique majeur lié à notre littoral, notamment cet été ou nous avons battu des records de fréquentation. La densité de cette population génère certes des revenus dans nos agglomérations, mais force également à des investissements liés aux réseaux, aux déplacements, aux logements, à l'emploi, aux services, à l'environnement … 1er constat : l'échelle de notre agglomération n'est pas la bonne pour ces investissements : il faut connecter les infrastructures de transport avec les EPCI voisins, mener des actions économiques et touristiques à l'échelle d'un territoire élargi, coordonner les politiques environnementales... Les conventions et les coordinations ont leurs limites. C'est l'échelle du territoire qu'il faut revoir. 2nd constat : L'Etat français a engagé une réorganisation en profondeur du paysage institutionnel avec un objectif affiché de réaliser des économies financières par mutualisation. Nous avons vécu la création obligatoire des premiers EPCI (communautés de communes et agglomérations) et syndicats; nous vivons aujourd'hui la réduction de leur nombre par des regroupements, la création d'Offices de Tourisme uniques ou la rédaction de PLU Intercommunaux...

L'Agglomération Sud Pays Basque serait logiquement amenée à fusionner à très court terme avec sa première voisine, l'ACBA. Mais est-ce la bonne opération ? Les deux EPCI se ressemblent par leur configuration géographique, économique et sociale, leur pouvoir d'attraction et, de fait, ont les mêmes besoins d'investissements. Elles partagent également les mêmes faiblesses. Les surfaces disponibles sont saturées ou limitées au développement : foncier économique, infrastructures de déplacement, foncier constructible... L'offre touristique a aussi besoin de diversité que le littoral, seul, ne peut proposer. L'avenir de la Côte est donc lié à celui de l'Intérieur du Pays Basque. C'est inéluctable. Il faut maintenant trouver une organisation à cette future Communauté du Pays Basque pour que Côte et Intérieur gouvernent efficacement en restant proches des populations et des territoires. Voilà l'enjeu des prochaines semaines. 

Vous menez une réflexion sur l’avenir du territoire de l’agglo Sud Pays basque. Est-ce complémentaire d’une démarche globale à l’échelle du Pays Basque ? 

L'Agglomération Sud Pays Basque est maintenant dirigée par un bureau et un président qui ont une  véritable vision de territoire. Cela signifie que l'esprit communautaire s'appuie sur un projet collectif et non un projet « directif ». Tous les élus des  communes ont été, par exemple, invités à un séminaire de réflexion durant un samedi, à travailler sur un « projet de territoire », autour de 3 défis : « économie et innovation », « maîtriser notre attractivité résidentielle » et « la solidarité territoriale » . De nouvelles réunions de travail sont programmées.

Ce sont évidemment des sujets que l'on pourrait transposer sur l'ensemble du Pays Basque. Pourquoi avoir maintenu ce séminaire au lieu d'attendre la nouvelle organisation institutionnelle du Pays Basque, pour laquelle il faudra certainement recommencer ? C'est le sens de votre question. Pour 2 raisons : cette réflexion aurait déjà dû être réalisée depuis longtemps ; il y avait donc urgence à réunir et entendre les élus de toutes les communes. Il fallait le faire pour éviter des frustrations. Ensuite, je trouve judicieux de réaliser ce travail à l'échelle des 12 communes car, nous, élus et techniciens,  serons mieux préparés et donc compétents pour travailler sur un projet qui concernerait l'ensemble du Pays Basque. (Itw Lema 204)

 

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