Conformément à la législation en vigueur, cette Agglomération serait représentée par 50 élus dans le nouveau Conseil Communautaire sur 232 membres, soit 21.55% des élus, alors qu’elle représente 42.13% de la population globale du Pays Basque. Le décalage est réel. Mais il existe dans toutes les grandes agglomérations comparables (Nice, Nantes). Mais là encore, la Commission permanente, l’exécutif de la Communauté du Pays Basque satisferait le besoin de représentation démographique de cette aire urbaine. Le besoin fort de traiter des projets en commun avec les zones rurales dépasse en importance la sous-représentation urbaine dans une des instances de gouvernance de la Communauté du Pays Basque. Complémentarité, solidarité et représentativité doivent se conjuguer dans la future gouvernance de la communauté unique.

Le Pays Basque intérieur sera noyé dans cette nouvelle entité ?

Ce raisonnement à peu près inverse du précédent réunit paradoxalement des sceptiques sur le projet de communauté unique et intégrée. Il n'y a pas de dimension statistique marquante pour étayer cette hypothèse, mais une peur de subir la loi « du plus riche ». Or, le modèle intégré est bien celui qui va le plus loin dans la relation entre les mondes urbains et ruraux. Le futur président de la Communauté du Pays Basque, quelle que soit son origine géographique devra penser « Pays basque ». Au contraire, la persistance d’une organisation fédérative créera une séparation de fait entre ces deux mondes et les « pauvres » ruraux resteront entre eux. Solidarité et territorialité se conjugueront dans la future communauté unique Pays Basque. (Extrait Lema 204)