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2020/04/29

Christophe Lamboley : « un Centre de formation commun au Pays Basque serait beaucoup plus performant »

Christophe Lamboley, candidat jeltzale, au sein de la liste Biarritz Nouvelle Vague, détaille la prise de position de leur leader, le médecin Guillaume Barucq, contre un projet à Aguilera afin d'aider les personnes les plus impactées par le Covid 19.

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Christophe Lamboley : « un Centre de formation commun au Pays Basque serait beaucoup plus performant »

ARGAZKIA JAITSI

Guillaume Barucq et Nathalie Motsch réclament le retrait de l’appel à concours pour la construction d’un centre de formation et d’entraînement et d’une tribune à Aguilera. Est-ce une opposition ou la demande d’un report du projet ? Quel est votre positionnement initial sur ce projet ?

Nous sommes opposés à un centre de formation exclusivement réservé à Biarritz. Guillaume Barucq lors du dernier conseil municipal avant le premier tour s’était positionné contre ces délibérations avec courage, en effet, en posant sa démission (qui n’a pas été accepté par la préfecture ensuite). Le projet tel qu’il est présenté est un outil qui va faire doublon avec celui de Bayonne et donc où est la pertinence vis-à-vis des coûts ?  Même avant la crise sanitaire, le budget annuel d’investissement de la ville de Biarritz tournait autour des 15 millions d’euros et on va en dépenser 12 millions uniquement dédié à un seul projet sportif qui ne s’intéresse qu’au rugby pro et qui ne représente qu’une faible part de l’activité sportive biarrote, des clubs et associations.

En terrain neutre, un centre de formation commun au Pays Basque pourrait être beaucoup plus performant. Guillaume Barucq a toujours été opposé à une fusion des équipes BO et AB. Mais montrons que nous sommes capables de construire ensemble. Relever le niveau du rugby au Pays Basque. Projet de territoire et pas projet de ville. Mettons en pratique la notion d’Intercommunalité. L’idée est soutenue dans le milieu rugbystique.  Les nouveaux élus à l’agglo dont je ferai partie si nous sommes élus auront cette responsabilité. La CAPB  n’est pas un guichet pour présenter des projets chacun depuis sa ville mais bel et bien un espace dynamique et collaboratif pour des projets avec une vision commune véritable à l’échelle du Pays Basque.

Quelles sont les principales raisons de cette prise de position ?

Ce qui nous révolte c’est que la ville perde la main sur le projet. Le réaménagement du stade, sa modernisation, son développement pour le rendre plus « monétisable » et pluri évènementiel. Bien sûr que nous sommes d’accord à condition d’y coupler un projet immobilier en face de 200 à 250 logements.

Avec Guillaume, nous sommes favorables à un vrai projet AGUILERA à condition que la ville garde la maitrise de A à Z. Dans le montage proposé aujourd’hui, c’est le privé via un consortium qui prend la main sur les espaces constructibles et le stade. Nous avons les acteurs locaux pour la gestion des évènements que sont Biarritz Tourisme et les prestataires locaux qui gravitent autour. Soyons intelligents !

Pourquoi la mairie s’engage-t-elle sur un projet estimé à 12 millions d’euros au profit d’un club de rugby menacé de liquidation, aussi populaire soit-il ?

Le maire s’était engagé à ne rien faire et de laisser le dernier mot au prochain conseil municipal alors qu’il commence déjà à faire des appels à candidats d’architectes !

Vu l’incertitude actuelle qui pèse sur le rugby pro et les déficits récurrents annuels de cette société sportive, la pertinence de cet investissement est totalement questionnable. N’ayons pas les yeux plus gros que le ventre, on a beaucoup de clubs qui ont voulu faire trop beau, trop haut et qui se sont écrasés. Chez Biarritz Nouvelle Vague, nous n’avons pas envie que le club coule et que nous ayons une friche sur Aguilera. Il aurait fallu le faire lorsque nous étions en haut de la vague du TOP 14.

Guillaume Barucq et Natahlie Motsch préconisent d’allouer les sommes de l’appel à concours, aux personnes en difficulté et aux acteurs économiques impactés par la crise du COVID 19. Ils demandent également le déblocage de fonds exceptionnels, pour le monde associatif, le CCAS, les commerçants ou l’hôtellerie. Pouvez-vous préciser le contenu de ces initiatives et leur impact sur les finances de la ville ?

La ville de Biarritz est déjà suffisamment endettée et de plus on estime que les pertes pour la ville à cause de la crise du COVID-19 s’élèvent aujourd’hui à 4M€. Chaque euro compte pour aider au maximum tout notre tissu associatif, nos commerçants et professionnels du tourisme.

Nous avons été entendu depuis cette sortie contre cet appel à concours d’Aguilera. Le maire a dû entendre le message et des mesures ont été prises : droits de terrasse supprimés, taxes de séjours reportées, facilitation de paiement ou suspensions de loyers et un plan d’aide aux associations et entreprises. Une communication sera faite de façon concrète dans les prochains jours.

Cet accord entre ces deux candidats est-il le prélude à une fusion des deux listes pour un second tour hypothétique fin Juin, voire pour un nouveau premier tour, plus tard ?

Il est beaucoup trop tôt pour en parler. Avec Nathalie ils ont travaillé dans le même conseil municipal pendant 5 ans et finissent 2ème et 3ème au premier tour.  C’est plus une position de 2 élus en contradiction avec le maire qui ne respecte pas ses engagements.  Ils s’entendent bien mais à l’heure actuelle, il n y a pas de préfiguration d’alliance qui ait été faite.

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