Le ton d’ouverture général de M. Sarkozy ne parvient pas à masquer un discours officiel, nourri de clichés faciles : par exemple, celui de la dérive possible vers le sectarisme, en matière linguistique ou celui du communautarisme pour le département Pays basque. Au contraire, l’enfermement ne pourrait venir que d’un manque de reconnaissance de la part des institutions françaises et au statu-quo.

Le ton d’ouverture du ministre masque cependant une intransigeance constante dans l’attitude du gouvernement français : ne rien céder aux principales revendications pourtant indispensables et réalistes comme le département Pays basque et l’officialisation de l’euskara et en compensation, accompagner des projets. Hier, ce fut l’Institut Culturel Basque ou le Conseil de Développement. Aujourd’hui, il s’agit du GIP pour l’euskara ou encore l’établissement public foncier que le gouvernement a simplement entérinés.

Ces projets sont certes utiles, mais, ils seraient plus efficaces au sein d’une nouvelle institution du Pays basque.

Dans les mois à venir, l’audace politique devra être au rendez-vous, notamment au Conseil des élus. Le ton d’ouverture ne sera pas alors seulement un outil de communication et marquera une réelle volonté politique.