L’intérêt était de voir les liens entre les deux Pays basques, concrètement sur différents domaines. Le matin, sur le plan économique, André GARRETA, président de la section Pays basque de l’organisation patronale CGPME, s’est montré très ouvert sur ce thème, mais, il regrettait fortement la situation actuelle. Les différences de législation fiscale et sociale pèsent trop lourd sur les entreprises du Pays basque nord qui ne jouent pas à armes égales avec leurs concurrentes du Pays basque sud. « Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Après l’union économique européenne, il est urgent de réaliser l’harmonisation fiscale et sociale » affirmait-il.

Par ailleurs, les responsables présents affirment que de plus en plus de concrétisations voient le jour, notamment dans le tourisme et dans la vie des entreprises. « Nous travaillons en coopération étroite avec les structures du Pays basque sud, notamment avec des clusters » précisait Peio OLHAGARAY, responsable à la CCI de Bayonne-Pays basque. De son côté, Jean Pierre ITHURBIDE, responsable de la SPRI, agence de développement du gouvernement basque affirme « nous sommes ouverts sans réserve aux relations avec le Pays basque nord, pour aborder ensemble les marchés internationaux sur lesquels se battent nos entreprises »

Sur le plan touristique, Henri LAUQUE, directeur de la communication et de la promotion du Comité Départemental du Tourisme, soulignait « la réalisation de promotions communes ailleurs, en valorisant l’image du Pays basque ».

Des propos positifs ont été également entendus l’après-midi. En introduction, le matin, Jose Mari MUÑOA, responsable des relations extérieures du Gouvernement basque affirmait que : « aujourd’hui, si l’on veut vraiment avancer, il faudra réunir autour d’une table tous les partenaires d’Hegoalde et d’Iparralde compétents, à savoir d’une part, les Diputaciones, le Gouvernement basque et d’autre part, le Département, la Région et l’Etat ». le débat de l’après-midi a débuté avec le témoignage d’Agustin AROZTEGI sur l’Euro-cité Bayonne-St Sebastien. Après de nombreuses études, des projets concrets verront le jour. Puis, différents responsables politiques d’Iparralde ont pris le relais pour une discussion au niveau institutionnel. Etaient réunis : Beñat GIMENEZ, conseiller général UDF d’Anglet, Peyo LABEGUERIE, responsable d’Elgar, Mikel ITHURBIDE, adjoint aux finances d’Anglet pour AB, Txomin PEILLEN, président d’EA Iparralde et Aitor ARANDIA, conseiller municipal EAJ-PNB de Bayonne. Un consensus général se dégageait sur l’importance d’un développement des relations transfrontalières avec comme conséquence, la nécessité d’une institution basque pour accélérer le processus.

En soirée, les jeunes d’Iparralde et d’Hegoalde d’EGI ont pris conscience des clichés que chacun entretenait vis-à-vis de l’autre. Peio ETXELEKU a par exemple relevé que « les gens d’Hegoalde percevait trop Iparralde comme un lieu propice au calme et au loisir sans se rendre compte qu’en Iparralde aussi, il y avait une économie dynamique, même si elle n’est pas comparable à celle du sud ». Des échanges d’idées ont eu lieu, sur plusieurs domaines. L’heure de la réflexion et de la réalisation est venue.

Plus que jamais, EAJ-PNB aura pour devoir d’être un impulseur de ces échanges pour lier les deux Pays basque et non pour les diviser comme l’affirmait Batasuna, lors d’un jour bien mal choisi.