L’intervenant, directeur de l’internationalisation de la SPRI (agence de développement du gouvernement basque) a expliqué en détail cette expérience réussie de développement territorial, reconnue sur le plan international. Le cas du Pays basque sud est notamment cité en exemple dans la prestigieuse école américaine de Harvard dans les cours de Michael Porter.

Ce penseur du développement économique et de la compétitivité des territoires a aidé les dirigeants basques à réfléchir à la reconversion de leur territoire dans les années 80.

La notion phare de cette soirée a été celle de la prise en charge. Sans capacité d’action propre, le gouvernement basque n’aurait jamais obtenu de si bons résultats. Les dirigeants d’Euskadi ont fait le choix de s’assumer et cela fonctionne Pourquoi cela ?

- Parce qu'eux seuls ont été capables de fixer des priorités que le gouvernement central de Madrid n’aurait pas jugé opportunes.

- Parce que la proximité avec les acteurs locaux est essentielle, dans une relation durable et efficace

- Parce que la mobilisation des ressources financières permet de soutenir les programmes prioritaires. Le fait de disposer de toutes les recettes fiscales permet au gouvernement basque d’agir sans entrave et d’orienter ses moyens financiers sur l’essentiel.

Résultat : en 1985, le revenu / habitant était de 10600€, il était en 2002 de 22500€. En 1985, ce revenu était à 88% de la moyenne européenne, il était à 104%, en 2002. Le chômage atteignait les 21% en 1985. Il était de 9% en 2002. L’économie est devenue de plus en plus compétitive y compris sur les marchés extérieurs, avec un taux d’exportation en croissance permanente de 28,9% du PIB en 1998. A titre d’exemple, la même année, l’Allemagne était à 25,3%, la France à 21,3% et l’Espagne à 19,2%.

Face à la réussite de notre voisin du Pays basque sud, une question s’impose : la notion de prise en charge au cœur de la pensée abertzale deviendra-t-elle un jour le leitmotiv des responsables d’Iparralde ?

Au lieu de considérer avec méfiance nos voisins, nous avons au contraire tout à gagner à mieux les connaître pour nous en inspirer. A suivre.

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