En Pays basque nord, une progression globale de 450 élèves n’empêche en rien la suppression générale de l’équivalent de 12 postes d’enseignants.

Les conséquences locales de cette politique sont inquiétantes.

Le Labourd qui connaît une suppression nette de 7 postes, confirme la tendance de ces dernières années vers une croissance du nombre d’élèves par classe.

Mais, les zones les plus dépeuplées, Baigorri et la Soule ne sont pas non plus épargnées avec des suppressions de postes et la fermeture programmée de deux écoles à Larrau et Aussurucq. Ainsi, des villages qui se battent pour le maintien des services publics, minimum indispensable pour le maintien des populations locales sont abandonnés par des administrations peu soucieuses du problème de l’aménagement du territoire.

Les grands discours une fois de plus ne sont pas suivis d’effets.

Loin des promesses du ministre Sarkozy, le nombre d’enseignants dans les écoles bilingues est globalement en progression encore insuffisante. Cela peut provoquer une tension sociale particulièrement perverse : l’opposition malsaine entre la filière monolingue en régression d’effectifs d’enseignants et la filière bilingue en progression qui peut donc servir de bouc émissaire.

Pourtant, le problème est ailleurs. Des économies doivent être réalisées, mais elles doivent l’être en priorité en remédiant au centralisme excessif et à l’accumulation d’échelons d’une administration de 1,2 millions de fonctionnaires.

Nous disons donc oui au maintien du nombre d’enseignants rendu possible par une réelle décentralisation synonyme d’économie dans le fonctionnement trop lourd de cette administration centrale. Cessons donc de diaboliser la décentralisation et la supposée perte d’égalité. Depuis 20 ans, tous les services gérés en région sont aujourd’hui bien plus performants qu’autrefois. Loin des clichés théoriques, nous demandons aux régions d’oser l’expérimentation dans l’enseignement.