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05/02/2005
La France nie l’euskara
Mercredi 26 janvier, à l’occasion du débat sur la révision constitutionnelle, les députés ont rejeté tout amendement sur la reconnaissance des langues régionales.
Cette attitude constante de rejet des Parlementaires depuis des décennies suit la rhétorique jacobine immuable : personne n’est opposée aux langues de France, mais toute protection juridique est inutile, puisque des aides sont possibles. De plus, cela équivaudrait à reconnaître une communauté linguistique.
Que diraient ces Jacobins si dans une Europe anglophone, le français perdait son caractère officiel en France, puisque des aides européennes seraient possibles et que la reconnaissance d’une communauté linguistique française serait rejetée puisqu’elle mettrait à mal l’Union européenne ? Ils crieraient à l’injustice et à la négation de leurs droits linguistiques. C’est pourtant le sort qu’ils nous réservent en France.
Certes au chevet du malade euskara, quelques aspirines sont administrées comme le GIP euskara, mais, c’est un traitement de choc qui passe par l’officialisation, dont cette langue minorisée a besoin. Un système d’Etat qui selon les prévisions réalistes, dans 30 ans, aura laissé mourir des trésors de l’Humanité comme l’alsacien, le breton, la catalan, le corse, le flamand, l’occitan ou l’euskara est opposé au pluralisme culturel et n’a aucune crédibilité internationale pour défendre la devise européenne de l’union dans la diversité.
Regardons plutôt la modernité basque d’outre-Bidassoa. Dans la Communauté autonome basque, seule une politique linguistique volontaire permet qu’après 25 ans d’efforts intenses, la nouvelle génération soit majoritairement bilingue, bascophone et hispanophone.
Suivons leur exemple, gardons espoir en nous appuyant sur leurs institutions et continuons à arracher les timides avancées consenties par Paris, en exigeant de nos grands élus qu’ils interviennent activement et non comme lors du débat parlementaire qu’ils brillent par leur absence.
Que diraient ces Jacobins si dans une Europe anglophone, le français perdait son caractère officiel en France, puisque des aides européennes seraient possibles et que la reconnaissance d’une communauté linguistique française serait rejetée puisqu’elle mettrait à mal l’Union européenne ? Ils crieraient à l’injustice et à la négation de leurs droits linguistiques. C’est pourtant le sort qu’ils nous réservent en France.
Certes au chevet du malade euskara, quelques aspirines sont administrées comme le GIP euskara, mais, c’est un traitement de choc qui passe par l’officialisation, dont cette langue minorisée a besoin. Un système d’Etat qui selon les prévisions réalistes, dans 30 ans, aura laissé mourir des trésors de l’Humanité comme l’alsacien, le breton, la catalan, le corse, le flamand, l’occitan ou l’euskara est opposé au pluralisme culturel et n’a aucune crédibilité internationale pour défendre la devise européenne de l’union dans la diversité.
Regardons plutôt la modernité basque d’outre-Bidassoa. Dans la Communauté autonome basque, seule une politique linguistique volontaire permet qu’après 25 ans d’efforts intenses, la nouvelle génération soit majoritairement bilingue, bascophone et hispanophone.
Suivons leur exemple, gardons espoir en nous appuyant sur leurs institutions et continuons à arracher les timides avancées consenties par Paris, en exigeant de nos grands élus qu’ils interviennent activement et non comme lors du débat parlementaire qu’ils brillent par leur absence.
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