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01/06/2005
Un petit changement et une grande erreur de casting
Le président Chirac prétendait avoir entendu le message des Français. A la grave crise du modèle français jacobin, incapable d’impulser un réel dynamisme économique, qu’un pouvoir local et régional fort assure dans les autres pays européens, le plus petit des changements nous est proposé : celui d’un nouveau gouvernement...
Cette décision est à l’image de la frilosité ambiante. Nous sommes loin du courage du chancelier Schroeder qui face au revers électoral de son parti a décidé de dissoudre le Bundestag allemand afin de poser la question de confiance à son peuple.
En France, rien de tel, ni démission présidentielle, ni dissolution de l’Assemblée Nationale, face à une crise du pouvoir encore plus évidente qu’en Allemagne.
De plus, M. Villepin, le premier ministre choisi est un énarque orthodoxe républicain fidèle au jacobinisme le plus fermé. A l’opposé du profil d’un premier ministre capable d’impulser un changement profond.
On se souvient encore de sa venue au Pays basque où il préféra les agapes à une rencontre avec les acteurs paysans inquiets de leur avenir. Ce comportement élitiste, cette coupure avec une société qu’il n’a sollicité pour aucune élection, a pourtant été la principale source du vote non dimanche dernier.
Il refusa toute avancée institutionnelle afin de reconnaître le Pays basque et est opposé à des pouvoirs régionaux forts à l’instar des autres pays européens qui réussissent. Le centralisme, à la source de l’inégalité des territoires, de la bureaucratie et du marasme économique n’est pas prêt d’être modifié avec ce nouveau dirigeant.
Il refusa de parapher les versions basque et gasconne d’un document officialisant une démarche censée défendre nos langues minorisées. Il est également opposé à la discrimination positive et voit dans chaque groupe qui réclame des droits un danger communautariste. A l’heure d’une demande forte de reconnaissance de la diversité dans l’unité, il reste donc le gardien d’un temple rigide, celui de l’uniformité et de l’écrasement des différences.
Plus dans la tradition de l’autorité de la loi que dans celle du contrat et du dialogue, il n’est pas le plus à même pour engager des négociations avec les représentants de la société civile, démarche préalable indispensable à tout consensus autour de choix forts et partagés.
Plus que jamais, l’espoir d’un renouveau de la France semble difficile. Nous, Basques du nord qui avons réaffirmé notre attachement à l’Europe, devons regarder et travailler avec nos voisins et cousins Basques du sud avec espérance, car ils sont à l’image de nombreux Européens, tournés confiants vers l’avenir.
En France, rien de tel, ni démission présidentielle, ni dissolution de l’Assemblée Nationale, face à une crise du pouvoir encore plus évidente qu’en Allemagne.
De plus, M. Villepin, le premier ministre choisi est un énarque orthodoxe républicain fidèle au jacobinisme le plus fermé. A l’opposé du profil d’un premier ministre capable d’impulser un changement profond.
On se souvient encore de sa venue au Pays basque où il préféra les agapes à une rencontre avec les acteurs paysans inquiets de leur avenir. Ce comportement élitiste, cette coupure avec une société qu’il n’a sollicité pour aucune élection, a pourtant été la principale source du vote non dimanche dernier.
Il refusa toute avancée institutionnelle afin de reconnaître le Pays basque et est opposé à des pouvoirs régionaux forts à l’instar des autres pays européens qui réussissent. Le centralisme, à la source de l’inégalité des territoires, de la bureaucratie et du marasme économique n’est pas prêt d’être modifié avec ce nouveau dirigeant.
Il refusa de parapher les versions basque et gasconne d’un document officialisant une démarche censée défendre nos langues minorisées. Il est également opposé à la discrimination positive et voit dans chaque groupe qui réclame des droits un danger communautariste. A l’heure d’une demande forte de reconnaissance de la diversité dans l’unité, il reste donc le gardien d’un temple rigide, celui de l’uniformité et de l’écrasement des différences.
Plus dans la tradition de l’autorité de la loi que dans celle du contrat et du dialogue, il n’est pas le plus à même pour engager des négociations avec les représentants de la société civile, démarche préalable indispensable à tout consensus autour de choix forts et partagés.
Plus que jamais, l’espoir d’un renouveau de la France semble difficile. Nous, Basques du nord qui avons réaffirmé notre attachement à l’Europe, devons regarder et travailler avec nos voisins et cousins Basques du sud avec espérance, car ils sont à l’image de nombreux Européens, tournés confiants vers l’avenir.
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