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29/09/2005

110 ANS ... ET EN AVANT

Voici le discours de Josu Jon IMAZ, président d'EAJ-PNB, à l'occasion de l'Alderdi Eguna

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Si nous sommes davantage une nation aujourd’hui qu’il y a 50 ans, on le doit à tous ceux qui par passion, par souffrance et par dévouement ont construit ce pays. Grâce à eux, notre langue est aujourd’hui plus vivace, notre abertzalisme est l’épine dorsale de notre société.

Les buts et rêves de nos ancêtres continueront à être les nôtres. Nous ne devons pas les oublier. Sinon, nous ne serions plus d’EAJ-PNB.

110 ans à travailler pour la construction de notre patrie, à la recherche de la paix, en faveur des personnes et des nations, pour que nous ayons une voix en Europe entre tous et tous ensemble.

Les clés des 110 ans.

Avoir des principes et des convictions solides. Et les nôtres n’admettent pas de doute : construire la nation basque.

1. Une nation libre et en paix où nous pourrions maintenir notre identité. Et la diffuser au monde. C’est le principe qu’a maintenu le Parti National Basque tout au long des 110 années et qui continuera à être l’objectif du Parti.*

2. notre façon d’être dans la société, de capter ses sentiments et ses besoins profonds, de nous faire comprendre, de continuer à être en fusion avec cette société. L’image de la baguette me vient en pensant à notre Parti. Simple, consistant, fort. Enraciné dans la terre. Avec des principes. Mais flexible. Parce que quand le vent souffle fortement, ce qui est rigide rompt. Et la baguette s’adapte, se double, mais elle revient à l’état initial. Voilà ce qu’est notre Parti. Comme la baguette. Nous avons duré 110 ans parce que nous avons su être en phase avec la société.

La génération précédente a connu l’autonomie et l’a développé, en faisant renaître les institutions, en rénovant un appareil industriel obsolète, en jouant la carte de l’Europe, en diffusant l’euskara dans la place publique et à travers le monde. Et les résultats sont là.

Principes et stratégies.

Et maintenant, il nous revient de continuer. A nous et tous ceux qui nous accompagnent sur la route. Chacun en toute responsabilité et suivant son engagement. En sachant tous que nous ne renonçons à rien. Comme le Parti n’a jamais renoncé, depuis 25-30 ans. Cependant il y eut des débats philosophiques et kafkaiens à l’Assemblée d’Igeldo, en 1977, comme le rappelait Eli Galdos lors d’une interview récemment. Certains confondaient l’engagement stratégique que cette génération fît avec le renoncement aux principes. Alors qu’il s’agissait de tout le contraire, ils voulaient tout. Nous voulons tout. Nous travaillons à cela. Nous observons bien les opportunités et apprécions les risques. Ce Parti a vécu le même débat plusieurs fois dans l’histoire. Mais, il a toujours su combiner les principes avec les nécessités que le moment et la société réclament. Le résultat a été positif. Parce que nous avons toujours agi en prenant des initiatives. Parce que nous avons été comme la baguette.

Ce que fit aussi l’Euzkadi Buru Batzar en 1960, lorsque le lehendakari Agirre mourût au mois de mars de la même année. Quelques jours après fut célébré l’Aberri Eguna. Et l’EBB, en plein désolement, à la suite de la perte du leader et père de cette génération tragique, approuva un manifeste dans lequel il confirme la position du parti. C’est un texte mémorable, qui dit les choses tel quel : « le Parti National Basque, sans renoncer à aucun des droits imprescriptibles de la nation basque, qu’il a toujours proclamé a apppuyé depuis le début, le programme de l’autonomie, point de rencontre entre les forces politiques du Pays, qui fut accepté par le peuple et voté par référendum ».

Cet EBB des années noires de la dictature manifeste en premier lieu, réaffirme en premier lieu notre droit comme nation. C’est le même que quasiment 20 ans plus tard. En 1979, nous fîmes approuver le Statut de Gernika avec les droits de la Disposition additionnelle. De plus, l’EBB de 1960 proposa l’accord entre les forces politiques. En 1979, le même pari fut fait, quand le Statut de Gernika fut approuvé.

Nous vivons un moment très important, une période d’opportunités mais non exempt de risques. Une période de défis. Le Lehendakari l’a très bien expliqué. C’est le double défi de la pacification et de la normalisation politique. Et je vais l’expliquer. Un moment comme d’autres dans la longue histoire du Parti. Et nous devrons utiliser les mêmes critères que posa l’EBB lors de l’Aberri Eguna de 1960 ou les mêmes que firent leurs, la génération qui dirigea l’accord statutaire de 1979 :

« tout d’abord, défense ferme des principes, des droits imprescriptibles que nous avons comme nation.

Ensuite, effort pour un accord entre la majorité des forces politiques. Comme nous le fîmes en 1936, comme cela fut proposé à l’Aberri Eguna de 1960 et en le concrétisant en 1979. Chaque fois depuis la spécificité du moment historique. Maintenant aussi.

Enfin, l’avis des citoyens. Que ce soit la volonté des Basques qui soit finalement retenue, celle qui décide de nos accords politiques. Voilà ce qui convient de faire.

Cette société nous demande des accords. Elle nous demande des accords qui puissent approfondir l’auto-gouvernement. La société basque veut des solutions. Elle n’acceptera pas qu’il y ait des divisions entre représentants politiques. Elle nous sanctionnera si nous échouons car elle souhaite l’entente et la cohésion sociale. Elle sanctionnera également ceux qui suivent les voies de l’exclusion et ceux qui n’acceptent pas l’application de la volonté politique.

EAJ-PNB est prêt à relever le défi. Pour avancer un nouveau pas dans la construction nationale. Pour continuer comme abertzale dans la construction de notre patrie. Et nous réussirons. Soyez-en sûrs.

Cohésion sociale et territoriale.

Il y a un aspect que nous devons prendre en compte dans tout ce processus. La cohésion de la société basque. Cohésion territoriale et aussi, cohésion sociale, entre ceux qui vivent dans ce pays.

Dans ce pays de montagnards, nous connaissons tous la valeur du groupe pour parvenir en condition au sommet. Nous connaissons aussi les tentations vaines des raccourcis. Il faut toujours aller au sommet et en plus, tous ensemble. C’est bien que quelqu’un avance, montre le chemin à ceux qui suivent, mais sans se séparer du groupe qui les perd de vue. Rappelez-vous ceux que disaient nos anciens il y a 25 ans. Lorsqu’ils nous accusaient d’être tièdes et modérés. Ils nous disaient : « méfiez-vous de ceux qui veulent grimper en prenant des raccourcis. Dans quelques années, vous les verrez tomber dans un coin. Et nous autres nous continuerons en avant ».

Cela s’est produit. Ceux qui ont pris des raccourcis ont fini, certains au Parti Socialiste et les autres ? à Basta Ya ? ou au FAES avec Aznar. Et nous autres, nous allons toujours de l’avant. Jusqu’au sommet. Et dans quelques années, certains dirigeants qui sont aujourd’hui dans la gauche abertzale radicale et qui nous accusent d’être timorés et modérés, vous les verrez au Parti Socialiste. Et nous autres, nous continuerons à être abertzale. Nous continuerons à avancer jusqu’au sommet. Petit à petit. Nous autres par la route. Par notre route.

Comme cet Euzkadi Buru Batzar, lors de l’Aberri Eguna de 1960, quand il dit aussi : ‘notre souhait est de rétablir la cohésion de la citoyenneté basque pour que tous, nous nous mettions au service de notre entreprise, qui même si elle est nationale, n’exclut aucun compatriote, ni aucun habitant de la terre basque ».

Nous allons vivre des moments dans lesquels nous allons travailler et négocier avec les autres partis. Le blocage politique semble dépassé. Même si nous n’oublions pas sa dernière manifestation, très douloureuse pour nous autres : Juan Mari Atutxa :

En janvier 2004, nous avons vécu un autre moment pénible. Merci pour tout Juan Mari pour ton engagement et ton exemple. Nous ressentons ta douleur comme la nôtre et tous dans notre parti et des milliers de personnes en Euskadi admirent ta noblesse et ton engagement au service de notre peuple. Ils voulaient nous humilier, mais ils n’ont pas réussi. Ils nous ont causé une grande douleur, une douleur difficile à oublier. Juste deux mots, Juan Mari. Nous t’aimons.

Mais, il faut poursuivre la route et travailler pour la paix et pour un accord politique ample qui soit ratifié à travers une consultation de la citoyenneté basque. Le plus facile serait de nous mettre d’accord avec ceux qui pensent comme nous ou pratiquement comme nous. Mais défendre la nation basque, c’est, aujourd’hui comme le disait l’EBB en 1960, défendre l’entente dans la société basque. Parce qu’il n’y a pas de nation basque avec une citoyenneté divisée.

Un abertzale, un patriote qui aime vraiment sa nation n’acceptera jamais la fracture sociale. Parce que la fracture engendre la mort. Parce qu’il n’y a pas de nation basque si elle est fracturée. Pour cela, nous irons au bout de ce qui est possible pour obtenir un accord large entre les forces politiques de ce pays, nationalistes, fédéralistes et non nationalistes, pour que nous obtenions la normalisation politique. Pour que nous obtenions la paix et l’entente politique et sociale. Parce qu’Euskadi vit et aura un futur.

Concernant la territorialité, ce Parti doit penser plus à la Navarre, en prenant en compte la mentalité navarraise, et plus à Iparralde, avec la mentalité d’Iparralde. Nous ne voulons pas une Euskadi qui monte rapidement au sommet de la montagne si cela signifie laisser la Navarre et Iparralde au pied de la montagne qui est à perte de vue. Quand nous réfléchissons en terme de stratégie politique et en accord de normalisation, nous devons penser ce à quoi nous avons besoin en Navarre. Et cela est Nafarroa Bai qui dirige dans un an et demi le changement en Navarre. Parce que Nafarroa Bai aspire à présider le Gouvernement Foral. Nous ne devons pas supplier le PSN et Chivite et compter sur eux pour un changement politique. Nous devons diriger la Navarre depuis Nafarroa Bai. En rassemblant les partis qui font le pari d’une Navarre plurielle, qui respecte et reconnaît l’euskara comme langue officielle, qui se réconcilie avec sa culture et son histoire. Qui se construit depuis le respect réel de la foralité, à ce qui a toujours été sa foralité, la capacité de décider des Navarraises et Navarrais et de pacter d’égal à égal. Non ce for qui comme le dit la jota, défend non pas le foraliste, mais le « foralero » qui se prétend navarrais mais qui est avant tout espagnol.

Je tiens à remercier l’organisation d’Iparralde. Vous accomplissez un travail énorme en Pays basque nord : en renforçant les liens entre Hegoalde et Iparralde, en attirant les adeptes de la culture basque, en renforçant le dynamisme économique, en participant au mouvement de revendication d’une autonomie politique.

Ceci est notre défi. Ce Parti donnera la priorité aux actions à mener en Iparralde. Et que signifie cela ?

D’une part, nous devons mesurer les conséquences de nos discours politiques en Iparralde.

D’autre part, nous devons faire nôtre le discours tenu à St Jean de Luz, Anglet et Bayonne. Il n’est pas difficile de faire nôtre le discours d’Ondarru, Mutriku et Aramaio. Il faut faire de même pour Iparralde. Voilà le devoir des abertzale. Nous n’allons admettre aucune tutelle politique. Entre autres choses, parce que depuis 110 ans , le Parti ne cesse de mener une direction patriotique démocratique.

(en français)

Etre patriote basque en ce début de XXIe siècle nous oblige à analyser quel est le modèle pour construire aujourd’hui et ici la nation basque. Et je veux surtout vous encourager les alderdikides d’Iparralde à développer votre discours, votre chemin, comme vous êtes en train de le faire. Ce développement d’Iparralde ne peut être "anecdotique" ou parallèle à l’évolution en Hegoalde. Iparralde est une REALITE. En conséquence, elle appelle une analyse particulière et une stratégie propre. Tel est notre objectif.

Engagement sans complexes.

Et je souhaite terminer par une réflexion. Celle qui définit en priorité ce qu’est un patriote. L’engagement. Dans ce pays, il y en a beaucoup qui s’attribuent le titre d’abertzale. De patriotes. Nous n’accepterons aucune tutelle politique. Entre autres choses, parce que ce Parti a 110 ans d’une trajectoire patriotique démocratique. Il a dirigé ces 25 dernières années la construction nationale, l’institutionnalisation, la récupération de notre identité et le bien-être de ce Pays. Et le chemin vers la souveraineté d’Euskadi.

Et nous l’avons fait avec engagement. Même si d’autres ont amené la tragédie et la douleur à notre peuple. Nous continuerons à rechercher la paix pour ce pays. Et en donnant encore une chance à ceux qui nous méprisèrent il y a 28 ans. Mais, comme Parti, nous gardons la tête haute parce que la trajectoire des hommes et des femmes d’EAJ-PNB a été ces dernières années, celle de l’engagement. De l’engagement patriotique. En travaillant pour faire ce pays, depuis la mairie d’un village, depuis une ikastola ou collège, depuis un club sportif ou depuis une entreprise.

Je me sens fier des femmes et des hommes de ce Parti. De vous toutes et de vous tous. Et nous poursuivrons notre route. Sans complexe. Sans que personne ne nous dicte notre chemin et notre discours.

Nous avons la confiance de notre société et nous réussirons. Et nous le ferons comme nous l’avons toujours fait. Avec des principes clairs. Avec intelligence pour savoir quel est le pas à franchir. Celui qui n’a pas de principes et uniquement une stratégie et une tactique termine sans savoir vers où se diriger. Perdu comme un zombi. Et ceux qui n’ont que des principes et manquent de flexibilité n’avancent jamais. Ils se cognent contre le mur. C’est très pur, mais indigeste, comme l’eau distilée.

Ce Parti a des principes et une intelligence politique. Nous savons dans quelle société nous vivons et ce à quoi aspire notre peuple. Parce qu’à chaque moment, nous avons su lire le parti, nous sommes parvenus jusqu’ici. Et nous continuerons à avancer. Unis. Parce que l’unité est notre force. Ceux qui souhaitent que ce Pays n’avance pas ont toujours agi de la même manière. Essayer de désunir et affaiblir EAJ-PNB. Les uns et les autes. Il n’y a aucun doute. 110 ans … et en avant.

Aide aux menacés.

Mais, avant de finir, je ne veux pas oublier les plus nécessiteux. Vous êtes ici, maires et conseillers du Parti. Et pour certains, les choses vont mal. Votre unique péché est de servir ce Peuple, en le représentant et que vos voisins aient voté pour vous. Certains vous mettent la pression, en vous insultant, en vous menaçant. Et ils supportent cela. Vous êtes en première ligne de la tranchée politique. La plus difficile. Et beaucoup d’autres qui sont dans vos organisations municipales. Dans des villages complexes. Vous êtes ici de nombreuses personnes qui ont souffert de l’extorsion, de la menace, de la contrainte. Vous avez reçu des lettres de menace. A chaque fois au nom de votre fils, de votre femme ou de votre mari. Et vous êtes restés détruits. Parce que vous travaillez tous les jours dans votre entreprise, dans votre atelier. Ou pour votre profession. Pour la faute de travailler pour ce pays.

Deux réflexions. La première, vous n’êtes pas seuls. Nous sommes avec vous et nous vous en remercions. Nous reconnaissons votre capacité de résistance. Et nous vous aimons. Même si nous ne réussissons pas toujours à vous le transmettre. Et la seconde. Nous allons être accablants, fermes en exigeant que dans ce Pays, plus personne ne souffre, ni de violence, ni de menace, ni d’attaque, ni d’extorsion. Celui qui souhaite négocier avec ce Parti, celui qui veut être dans la négociation de l’avenir de ce pays devra respecter ce principe. Nous le faisons par sentiment éthique et démocratique. Mais nous le faisons aussi, par dignité comme Parti. Et pour le futur de notre peuple.

Gora Euskadi Askatuta

Manifeste pour les élections de 2024 du Parti Démocrate Européen
PDE-EDP