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25/07/2007
Ne pas imposer, ne pas empêcher
Voici l'article d'opinion de Josu Jon Imaz, notre président national qui ces dernières semaines a déclenché une polémique sur l'opportunité d'une consultation populaire. Cet article reprend la position générale de notre mouvement adoptée en octobre 2005.
Oui à une consultation populaire qui respecte les règles de la démocratie.
La rupture du cessez-le-feu par ETA et sa volonté de tuer, jusqu'à maintenant fort heureusement évitée, alimentent certaines expressions récurrentes dans le débat politique basque. L'une d'entre elles est le besoin de "maintenir l'initiative politique", pour montrer qu'ETA n'a aucune légitimité à l'heure de déterminer notre calendrier politique.
Pour cela, nous, les partis basques, nous devrions prendre les initiatives nécessaires pour démontrer notre volonté d'agir et de construire l'avenir de ce pays malgré ETA. ETA influencera la vie politique. Que cela nous plaise ou non. En cette période d'attaque de la démocratie en Euskadi par l'organisation terroriste, la priorité est de faire front. La première mesure, qui jusqu'à maintenant est utilisée, ne peut être que l'efficacité policière. Si ETA montre une volonté claire de mettre fin à la violence, ce qui n'est malheureusement pas le cas, le recours à la voie du dialogue retrouvera son sens. Dans les circonstances actuelles, seule l'action policière et la délégitimation sociale et politique de son entourage nous permettent de travailler en faveur de la paix et de la liberté d'Euskadi. Espérons des temps meilleurs. Mais, d'ici là, reconnaissons que seul son affaiblissement opérationnel, social et politique mènera ETA à la réflexion indispensable sur l'arrêt définitif de son action. Tout le reste n'est que volontarisme.
Malgré cela, ce pays doit vivre, avancer, modeler son autonomie et se construire. ETA marquera notre agenda politique, mais nous devons éviter qu'elle n'obstrue la voie démocratique. La question est de savoir comment nous progressons dans l'autonomie, dans un gouvernement autonome qui réponde à la volonté démocratique des Basques et aux besoins d'une société moderne du début du XXIe siècle pour développer une identité ouverte, pour améliorer sa créativité, sa compétitivité et sa qualité de vie, pour maintenir la cohésion sociale.
EAJ-PNB a approuvé en octobre 2005 un document sur la paix et la normalisation politique. Le pari sur l'avenir de l'autonomie basque est résumé par une formule: ne pas imposer ne pas empêcher. Ces six mots reprennent une philosophie fidèle à notre tradition historique du pacte : pacte entre Basques pour parvenir en Euskadi à des majorités qui soient plus importantes que celles obtenues lors du statut d'autonomie de Gernika. Cela nous oblige à un accord entre les différentes sensibilités et traditions politiques qui rendent possible cette majorité (ne pas imposer). Un pacte avec l'Etat pour que lors de sa présentation devant les Cortes, nous, les différents partis engagés, l'acceptions dans son intégralité (ne pas empêcher). Logiquement, à l'issue de cette présentation, le référendum de ratification aura lieu auprès des citoyens basques. Trois principes sont à respecter : le respect de la volonté démocratique des Basques, le respect de la pluralité politique de la société basque et le principe de légalité à la base du cadre juridique en vigueur. Cette philosophie limite les uns et les autres.
Ne pas imposer garantit d'accepter la volonté de la société basque par l'intégration politique. Dans le même temps, cela limite la majorité nationaliste. Ne pas empêcher suppose de laisser libre cours à la reconnaissance juridique et politique des décisions adoptées, limitant par là même les majorités des partis nationaux des Cortes. Le but est d'accepter, par principe, la formule la plus démocratique et la plus large. Ceci est une voie, une méthode pour nous impliquer en vue d'un accord politique en Euskadi.
Cela est une initiative politique qui empêchera toute influence d'ETA sur la vie politique. Dans l'accord de gouvernement signé en juin 2005 par EAJ-PNB, EA et EB, nous nous engagions à "parvenir à un consensus intégrateur prenant en compte les différentes visions et sensibilités politiques de la société basque sur les aspects cruciaux concernant la normalisation politique". Consensus qui évidemment pourra être atteint uniquement entre ceux qui nous engageons sans ambiguité pour la vie et contre la violence comme instrument politique. Alors, oui à l'initiative politique, dans une voie d'intégration pour parvenir réellement à un meilleur niveau d'autonomie. Le débat sur le référendum est une autre source de confusion à éviter. Notre document d'octobre 2005 précisait : "la consultation est, par conséquent, le résultat d'un processus qui ne nous ménagera pas. Cela n'est ni une offensive ni une excuse des partis pour déléguer à la société l'obligation de cheminer vers un accord".
La consultation a un préalable : l'accord dans le sens de celui validé par le gouvernement tripartite en juin 2005. Le référendum en sera la ratification. Dans les circonstances actuelles, cette condition d'accord préalable et d'intégration est le minimum démocratique exigible. Nous ne pouvons oublier que, même si cela ne nous convient pas, ETA est toujours là en observateur. Une consultation citoyenne proposée comme un scénario d'accumulation des forces en vue d'une confrontation politique est très discutable. Cela est évidemment contraire à l'esprit et à la lettre de la position d'EAJ-PNB prise en octobre 2005. Mais dans les conditions actuelles cela est encore plus grave. Il peut s'agir du "plan B" auquel recourrait une ETA qui déclarerait un cessez-le-feu "permanent" comme les précédents, en attendant que la consultation ne soit menée. Que se passerait-il au lendemain d'un possible échec de négociation politique avec l'Etat ? Au regard de l'expérience accumulée, il est aisé d' imaginer ETA tuant pour défendre une présumée volonté populaire non satisfaite. La conséquence de tout cela peut être diabolique. Cela ne se produira pas en notre nom.
Josu Jon IMAZ / Président de l'Euzkadi Buru Batzar d'EAJ-PNB
Pour cela, nous, les partis basques, nous devrions prendre les initiatives nécessaires pour démontrer notre volonté d'agir et de construire l'avenir de ce pays malgré ETA. ETA influencera la vie politique. Que cela nous plaise ou non. En cette période d'attaque de la démocratie en Euskadi par l'organisation terroriste, la priorité est de faire front. La première mesure, qui jusqu'à maintenant est utilisée, ne peut être que l'efficacité policière. Si ETA montre une volonté claire de mettre fin à la violence, ce qui n'est malheureusement pas le cas, le recours à la voie du dialogue retrouvera son sens. Dans les circonstances actuelles, seule l'action policière et la délégitimation sociale et politique de son entourage nous permettent de travailler en faveur de la paix et de la liberté d'Euskadi. Espérons des temps meilleurs. Mais, d'ici là, reconnaissons que seul son affaiblissement opérationnel, social et politique mènera ETA à la réflexion indispensable sur l'arrêt définitif de son action. Tout le reste n'est que volontarisme.
Malgré cela, ce pays doit vivre, avancer, modeler son autonomie et se construire. ETA marquera notre agenda politique, mais nous devons éviter qu'elle n'obstrue la voie démocratique. La question est de savoir comment nous progressons dans l'autonomie, dans un gouvernement autonome qui réponde à la volonté démocratique des Basques et aux besoins d'une société moderne du début du XXIe siècle pour développer une identité ouverte, pour améliorer sa créativité, sa compétitivité et sa qualité de vie, pour maintenir la cohésion sociale.
EAJ-PNB a approuvé en octobre 2005 un document sur la paix et la normalisation politique. Le pari sur l'avenir de l'autonomie basque est résumé par une formule: ne pas imposer ne pas empêcher. Ces six mots reprennent une philosophie fidèle à notre tradition historique du pacte : pacte entre Basques pour parvenir en Euskadi à des majorités qui soient plus importantes que celles obtenues lors du statut d'autonomie de Gernika. Cela nous oblige à un accord entre les différentes sensibilités et traditions politiques qui rendent possible cette majorité (ne pas imposer). Un pacte avec l'Etat pour que lors de sa présentation devant les Cortes, nous, les différents partis engagés, l'acceptions dans son intégralité (ne pas empêcher). Logiquement, à l'issue de cette présentation, le référendum de ratification aura lieu auprès des citoyens basques. Trois principes sont à respecter : le respect de la volonté démocratique des Basques, le respect de la pluralité politique de la société basque et le principe de légalité à la base du cadre juridique en vigueur. Cette philosophie limite les uns et les autres.
Ne pas imposer garantit d'accepter la volonté de la société basque par l'intégration politique. Dans le même temps, cela limite la majorité nationaliste. Ne pas empêcher suppose de laisser libre cours à la reconnaissance juridique et politique des décisions adoptées, limitant par là même les majorités des partis nationaux des Cortes. Le but est d'accepter, par principe, la formule la plus démocratique et la plus large. Ceci est une voie, une méthode pour nous impliquer en vue d'un accord politique en Euskadi.
Cela est une initiative politique qui empêchera toute influence d'ETA sur la vie politique. Dans l'accord de gouvernement signé en juin 2005 par EAJ-PNB, EA et EB, nous nous engagions à "parvenir à un consensus intégrateur prenant en compte les différentes visions et sensibilités politiques de la société basque sur les aspects cruciaux concernant la normalisation politique". Consensus qui évidemment pourra être atteint uniquement entre ceux qui nous engageons sans ambiguité pour la vie et contre la violence comme instrument politique. Alors, oui à l'initiative politique, dans une voie d'intégration pour parvenir réellement à un meilleur niveau d'autonomie. Le débat sur le référendum est une autre source de confusion à éviter. Notre document d'octobre 2005 précisait : "la consultation est, par conséquent, le résultat d'un processus qui ne nous ménagera pas. Cela n'est ni une offensive ni une excuse des partis pour déléguer à la société l'obligation de cheminer vers un accord".
La consultation a un préalable : l'accord dans le sens de celui validé par le gouvernement tripartite en juin 2005. Le référendum en sera la ratification. Dans les circonstances actuelles, cette condition d'accord préalable et d'intégration est le minimum démocratique exigible. Nous ne pouvons oublier que, même si cela ne nous convient pas, ETA est toujours là en observateur. Une consultation citoyenne proposée comme un scénario d'accumulation des forces en vue d'une confrontation politique est très discutable. Cela est évidemment contraire à l'esprit et à la lettre de la position d'EAJ-PNB prise en octobre 2005. Mais dans les conditions actuelles cela est encore plus grave. Il peut s'agir du "plan B" auquel recourrait une ETA qui déclarerait un cessez-le-feu "permanent" comme les précédents, en attendant que la consultation ne soit menée. Que se passerait-il au lendemain d'un possible échec de négociation politique avec l'Etat ? Au regard de l'expérience accumulée, il est aisé d' imaginer ETA tuant pour défendre une présumée volonté populaire non satisfaite. La conséquence de tout cela peut être diabolique. Cela ne se produira pas en notre nom.
Josu Jon IMAZ / Président de l'Euzkadi Buru Batzar d'EAJ-PNB
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