EAJ-PNB refuse de s'aligner sur la politique de démantélement des services publics engagés par les Gouvernements français depuis déjà 15 ans. De la même façon, EAJ-PNB ne peut accepter l'immobilisme et le monopole, même au nom de l'intérêt général. Il privilégie la qualité du service public, sur le critère du service rendu, de l'efficacité et de l'égalité d'accès des citoyens, quel que soit le territoire et quelle que soit la situation sociale des bénéficiaires.

Le changement de statut de La Poste annonce inévitablement un désengagement de l'Etat, à plus ou moins long terme. Au-delà du statut des agents, dont on peut comprendre l'angoisse après les dérives observées au sein de l'entreprise France Telecom, EAJ-PNB s'interroge sur la définition, le contenu, le périmètre et le financement des services publics. L'acheminement du courrier, fonction vitale pour l'économie et l'équilibre social du pays - malgré les progrès d'internet - ne peut être abandonné en l'état au règne de la rentabilité et du seul profit. C'est pourtant le risque qui se profile derrière la transformation de La Poste en société anonyme. 

EAJ-PNB appelle à une véritable réflexion, non au coup par coup, sur tel ou tel service public, mais sur LE service public en général, à l'échelle nationale française, mais aussi européenne et locale. Si l'Etat n'est plus en mesure d'assurer sa mission de service public, il faudra alors décentraliser certains d'entre eux, au nom de la proximité et de l'efficacité. Le projet institutionnel d'EAJ-PNB pour le Pays Basque nord prend en compte cette dimension indispensable à la cohésion sociale et territoriale d'Iparralde.