Leur but est de travailler en commun sur des thèmes comme les infrastructures, le tourisme, etc. Cette initiative est la suite d'un processus de coopération interrégional voulu et défendu par les différents gouvernements dirigés par EAJ-PNB. Pour autant, cette nouvelle structure répond uniquement à un besoin de lobbying.

Une euro-région de lobbying

Etre ensemble, plus fort pour inciter l'Union européenne, attirée vers l'Est à considérer davantage ces territoires de la zone atlantique. Cette logique de lobbying est compréhensible. Des bénéfices politiques, économiques, culturels ou sociaux y sont attendus. EAJ-PNB partage également cette orientation politique. Cette euro-région spécifique est-elle pour autant nécessaire  alors que les régions de l'Arc Atlantique sont déjà organisées en groupe de pression spécifique ? Comment s'imbriquera-telle avec la Conférence euro-régionale qui concerne les institutions publiques des Pays basque nord et sud ?

Une euro-région humaine

Selon nous, l'euro-région doit avant tout concerner les communautés de citoyens européens lorsqu'ils partagent une unité culturelle et linguistique à reconnaître et à défendre. Cette identité collective est reconnue et défendue par la législation européenne et internationale. En l'occurence, c'est le cas des Pays basque nord et sud. Il s'agit de deux démarches complémentaires : la défense des intérêts de territoires européens et la reconnaissance d'une communauté humaine. Sur le terrain, la pratique de la coopération transfrontalière entre l'Aquitaine et Euskadi montre la réalité de cette proximité culturelle et linguistique. Elle est à la base des principaux projets “transfrontaliers” de cette zone. Le développement de la conférence euro-régionale et la création d'une collectivité territoriale du Pays basque nord seront les moteurs d'une véritable euro-région basque à construire.