C’est cette philosophie de développement local, de prise en charge par nos forces vives qui animent Jean et Xabi. Jean Tellechea d’Urrugne est directeur industriel d’une PME hendayaise. Xabi Etxeverry est quant à lui l’ancien repreneur des Fonderies de Mousserolles et dirige aujourd’hui une entreprise de 50 salariés. Il a vécu pleinement « le manque de volonté politique en faveur de  l’industrie ».

Rapprocher lieux de résidence et de travail

L’efficacité passe avant tout par une meilleure organisation locale. « 60% des actifs du Pays Basque prennent au quotidien  la voiture et quittent leur commune de résidence pour travailler ». La Côte basque et en particulier, les villes de la CABAB concentrent l’essentiel des emplois. Avant de développer les transports en commun, Jean et Xabi fixent un objectif, pleinement en phase avec le développement durable, celui de rapprocher les lieux de résidence et de travail. Cette ambition ne peut pas être réalisée à l’échelle d’une Communauté de Communes, mais à l’échelle du Pays Basque. Idem sur la nécessité de développer les circuits courts agro-culinaires. L’urgence est donc à la création d’une Collectivité Territoriale du Pays Basque qui agisse à une échelle pertinente.

Une LGV mal expliquée

A l’occasion du débat sur la LGV, Jean Tellechea a confirmé la nécessité de relier le nord au sud de l’Europe, mais localement, l’apport de ce projet pour le Pays Basque nord et la nécessité de créer de nouvelles voies n’ont toujours pas été expliqués.  « On nous demande de payer 70 millions d’euros pour un projet extérieur sur la partie Tours-Bordeaux, sans retour sur investissement. Quel gaspillage ! Cela équivaudrait à 100 ha de terrains aménagés en zones industrielles, soit entre 5000 et 10000 emplois créés en Pays Basque ! ». Ces exemples et d’autres sont autant de solutions guidées par le besoin d’efficacité.