Quel est le sens de votre candidature sur la 4ème circonscription ?

EAJ-PNB existe en Iparralde et a besoin de se faire connaître. Nous souhaitons que nos idées et notre philosophie centriste et humaniste soient partagées par nos compatriotes. Pour nous y aider, nous avons créé le biltzar de Baxe Nafarroa – Xiberoa qui se réunit régulièrement. Mais nous voulons aussi utiliser tous les autres moyens démocratiques, à commencer par les élections. 

Quel est le point principal de votre programme ?

c'est le projet de collectivité territoriale. Si nous ne sommes pas les seuls à l'avoir amené, nous y travaillons depuis longtemps. L'esprit de cette collectivité, c'est de donner au Pays basque les moyens de son avenir. Ce sera un pouvoir de proximité
et qui dit proximité dit efficacité. En réunissant les compétences du Conseil Régional et du Conseil Général, elle pourra lancer une politique ambitieuse sans avoir à craindre des dysfonctionnements que l'on connaissait, liés à l'éparpillement des compétences. En résumé, nous pourrons décider ce que nous voulons faire pour l'avenir de notre territoire tout en protégeant notre culture millénaire.

Langue basque, collectivité : des thèmes aussi portés par la gauche abertzale...

Si sur des sujets comme la culture et la langue les points de vue sont très proches, il y a aussi des différences dans nos projets, que ce soit dans les domaines économiques ou des transports. Et puis, EAJ-PNB n'est pas un parti de rupture, mais un parti de rassemblement. Notre travail, c'est de montrer que nous avons des valeurs intéressantes et que tous ensemble nous pouvons faire un Pays basque démocratique.

Le centre est aussi une valeur portée par le Modem...

D'un point de vue philosophique, nous sommes tous des centristes et des européens. Mais nous, nous voyons notre avenir d'un point de vue basque et européen sans passer par le prisme parisien. D'accord, notre avenir se joue en Europe. On le voit bien actuellement avec le manque d'unité européenne qui empêche une réponse commune à la crise. Mais non, les décisions ne doivent pas obligatoirement passer par Paris puisque le Pays basque n'est pas le « centre pour la France ».

Votre suppléant est jeune, c'est plutôt rare en politique...

C'est, pour moi, la bonne surprise de cette élection. Voir un jeune de 28 ans qui accepte de s'engager en politique, ça donne un coup de fouet. Et qui plus est dans un parti centriste qui dans l'imaginaire est censé rebuter les jeunes ! Philippe est la meilleure preuve que l'on peut -être jeune et faire de la politique à EAJ-PNB.