Chaque région linguistique a besoin d'institutions universitaires capables d'accueillir tous ses jeunes et être suffisamment autonomes pour inclure des enseignements en langue locale dans toutes les disciplines. Cette université est une nécessité pour arriver à l'autonomie culturelle, pour le rayonnement scientifique et technique de notre pays et comme instrument de développement économique, notamment en fixant au pays des créateurs d'emplois.

Réflexion d'étape : les enquêtes  sociolinguistiques montrent qu'au nord le basque est en déclin rapide dans les classes d'âge les plus jeunes, alors que ces mêmes langues sont en progrès remarquable dans les mêmes âges au Pays Basque Sud. Même remarque au sujet du catalan en Catalogne nord et sud. La tendance vient de s'inverser chez les 16-24 ans du Pays Basque Nord. Tout ceci tend à prouver l'efficacité d'une politique linguistique pour le renforcement d'une langue en difficulté.

Par ailleurs les mêmes enquêtes révèlent que la majorité des habitants, bascophones ou non, montrent un grand attachement et un intérêt réel pour l'euskara, alors que les opposants constituent une petite minorité. L'attitude favorable s'exprime notamment au sujet de l'enseignement basque aux enfants, de l'utilisation de l'euskara dans les médias, du bilinguisme dans l'administration. Une prédisposition positive largement partagée existe donc pour accueillir des programmes linguistiques audacieux.

En photo : Joshua Fishman