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03/07/2013

Erramun Bachoc : " récupérer l'euskara est possible " (13)

On peut dire que la "normalisation" manière Iparralde a déjà commencé.

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Erramun Bachoc :

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L'euskara a bénéficié de plusieurs contrats de la part de l'Etat dans le cadre du Schéma d'aménagement et du développement du Pays Basque (1996) et notamment avec la Convention spécifique 2001-2006. La création de l'Office public de la langue basque (2005) et l'adoption du Projet de politique linguistique (2006) constituent une reconnaissance intitutionnelle.

Par ailleurs une stratégie institutionnelle en faveur de l'euskara est acceptée par les pouvoirs publics de part et d'autre dela frontière. LeStatutde Gernika et la Loi fondamentale de l'euskara autorisent le Gouvernement basque à coopérer avec les autorités qui, "en dehors de la Communauté autonome, oeuvrent au développement et au soutien de l'euskara". Cette coopération officielle transfrontalière a déjà une riche histoire : Fonds commun Aquitaine-Euskadi-Navarre (1994), Contrat avec l'Institut culturel basque (2003), Protocole de Bayonne (2003) avec l'Office public de la langue basque, complété par la Convention de 2007 qui a créé un fonds commun et son équipe de gestion.

Ceci dit, la loi et les règlements ne sont que des instruments. Ces "boîtes à outils" sont nécessaires mais insuffisantes pour revitaliser une langue en difficulté. Déjà avec la législation actuelle, tous les parents pourraient mettre leurs enfants en ikastola ou en classe bilingue et toutes les mairies pourraient fonctionner de manière bilingue. Le succès de la politique linguistique repose sur trois types de motivation : l'attachement personnel à la langue du pays pour la perfectionner et la transmettre ; la mobilisation collective pour l'animation culturelle et la constitution de "niches vitales" (arnasguneak) dans les zones non-bascophones ; la volonté politique des élus pour instaurer l'aménagement linguistique et l'appliquer sur le principe d'une offre qui stimulera la demande.

Le travail de la militance basque est immense : encourager les associations à vivre intensément notre culture propre, mobiliser les habitants autour de nos droits et devoirs, réclamer la collectivité territoriale avec compétence culturelle, participer à la plateforme "Collectif 31 mars" pour obtenir, avec les autres régions linguistiques, une véritable loi-cadre. Eta gerokoak gero. "Seules sont perdues d'avance les batailles qu'on ne livre pas".

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