Mme Atutxa a déclaré que « nous condamnons et rejetons les assassinats et les actes de violence répugnants d’ETA »  sans oublier « que ceux et celles qui furent concernés par cette doctrine d’exception furent condamnés pour avoir commis des crimes condamnables et avoir violé les droits de l’Homme, en particulier, contre le droit à la vie des personnes ».

EAJ-PNB pense que la violation des Droits de l’Homme « ne se combat pas par de nouvelles violations des Droits de l’Homme, comme si l’objectif de la Justice n’était pas la réinsertion mais au contraire la vengeance ». EAJ-PNB interprète cette décision du Tribunal Européen des Droits de l’Homme comme « une mesure juste et nécessaire afin de ramener cette initiative extraordinaire de la Justice espagnole dans le cadre démocratique qu’elle n’aurait jamais dû dépasser ».

EAJ-PNB exige de la part du Gouvernement espagnol et du système judiciaire en place qu’il   «respecte, assume et donne une suite à la décision européenne, établie en accord avec les conventions internationales en vigueur. Nous leur exigeons la mise en place urgente des mécanismes nécessaires pour accomplir la décision judiciaire, rendue publique à Strasbourg, en mettant en liberté les personnes recluses, ayant accompli les peines, avant la désormais dérogée « doctrine Parot ».

De la même façon, Atutxa et EAJ-PNB exigent à ETA « que si elle consent aux prisonniers affectés par la dérogation de la « doctrine Parot » de pouvoir présenter des recours individuels auprès de la Justice espagnole, qu’elle concède la même liberté à l’ensemble des prisonniers pour que de même de façon individuelle, ils puissent bénéficier des mesures pénitentiaires et légales qui permettent leur resocialisation dans un pays qui désire sans équivoque la paix et la fin définitive des conséquences dramatiques générées par des décennies de violence et d’horreur ».