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23/05/2014

L‘euskara, atout d‘avenir

Toute langue et leur univers culturel sont d‘une égale dignité. Respecter l‘identité de chacun est un facteur de lien social, pour l‘Union Européenne.

rss Ezagutzera eman

Il s’agit d’un projet fondamental pour contribuer à mieux vivre ensemble entre les personnes et entre les peuples. La République française devra reconnaître cette vertu de la diversité linguistique. Pour elle diversité = division. Elle est insensible aux contextes particuliers, culturels ou autres qui façonnent et créent des sentiments d’appartenance et d’attachement, à reconnaître. Elle refuse par exemple toute notion de droits linguistiques. Seul, le français, la langue commune serait garante du vivre ensemble grâce à la communication entre les personnes, vision excessivement réductrice, dans ce contexte européen multilingue.

Pour EAJ-PNB,

- la promotion de l’euskara et de la culture basque est aussi une source de développement personnel, en tant qu’élément d’identités humaines pluriculturelles, au minimum, euskara-castillan ou euskara-français. Pour certains, il s’agit aussi d’une intimité respectée et d’une confiance en soi renforcée, par la valorisation de la langue familiale.

- l’univers culturel spécifique constitué à partir de l’euskara est aussi une source d’enrichissement culturel. « Le plaisir » procuré par l’euskara et ses expressions culturelles comme le bertsularisme, l’écrit ou le chant est un bien irremplaçable.

- il s’agit aussi d’un facteur de cohésion sociale. Un facteur qui donne envie de faire ensemble, envie de partager un destin commun. Exemple : la forte participation aux réflexions du Conseil de Développement sur l’avenir du Pays Basque.

- l’euskara et la culture basque sont aussi des atouts de développement économique. Constitutifs du sentiment d’attachement et d’appartenance au Pays basque, ils incitent les personnes actives à créer sur place, à revenir au pays, en créant ou en reprenant une entreprise, en apportant son expérience de cadre, … Ils participent également à la visibilité internationale du Pays Basque, grâce à l’image spécifique dégagée par l‘euskara qui devient une source d’attractivité.

L’euskara et la culture basque sont donc un atout majeur de notre territoire.

Le Pays basque nord doit bénéficier d’une politique linguistique aussi ambitieuse que celle menée, en Communauté Autonome Basque. En 20 ans, entre 1991 et 2011, 180 000 locuteurs bascophones ont été gagnés, chez eux, passant de 419 000 à 600 000 locuteurs bilingues, (castillan-euskara), de 24.1% à 32% de la population totale. Les jeunes sont plus bascophones que les personnes âgées, 60% des 16-24 ans, connaissent l’euskara, alors que 23.3% seulement des plus de 65 ans sont dans ce cas. En Pays Basque nord, faute de politique linguistique, nous sommes passés de 28 000, en 1996, à 26 000 locuteurs bascophones, en 2011, de 31%, en 1996 à 23.9%, en 2011. En 2011, seuls 17.6% des 16-24 ans sont bascophones, alors que 30.6% des plus de 65 ans le sont également. (données enquêtes sociolinguistiques)

 

EAJ-PNB défend :

- un statut territorial de l’euskara, en Pays Basque nord, soutenu par l’Union Européenne, pour renforcer l’euskara comme en Pays Basque sud

- la ratification et l’application effective de la Charte Européenne des Langues Régionales et minoritaires

- l’officialisation de l’euskara, dans l’Union Européenne qui facilitera le soutien au statut territorial de l’euskara

- une Union Européenne plus ambitieuse en la matière : approbation de la Charte Européenne des Droits linguistiques, élaboration d’une Carte Fonctionnelle des Langues d’Europe, pour protéger concrètement la diversité linguistique dans les administrations, les systèmes éducatifs et les moyens de communication des Etats membres

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