Les banques créancières perdent les remboursements à venir de la banque en faillite et subissent des préjudices qui les menacent à leur tour et ainsi de suite. Les niveaux de manque à gagner sont tels que les systèmes de garantie sont en difficulté. Ce type de crise avec des banques à risque « systémique »,  signifie que par leur taille, ces banques, mises en danger par des produits financiers, hautement spéculatifs, peuvent mettre en péril le système financier global.

La crise subie est trop grave pour demeurer inerte, au niveau européen et mondial. Les mesures à prendre ne sont plus utopiques. Elles deviennent nécessaires, pour que le monde financier redevienne avant tout utile aux entreprises de production.

Face à ces géants financiers internationaux, un pays européen isolé n’a aucune chance d’être efficace, puisqu’il n’agirait au mieux que pour ses banques nationales et celles « à risque systémique »  demeureraient largement incontrôlables, parce que largement internationales. Seule une organisation, au minimum de la taille de l’Union Européenne peut imposer des règles de contrôle de ces grandes banques et canaliser la voracité spéculative, en tarissant les sources majeures du gain financier.

Pour EAJ-PNB, il faut agir impérativement, au niveau européen et mondial, pour au minimum :

- émettre des règles de contrôle des banques, en exigeant par exemple, des taux significatifs de fonds de réserve

- éliminer les paradis fiscaux

- lutter contre la grande évasion et la fraude fiscale

- lutter contre toutes les formes de corruption

- harmoniser les systèmes fiscaux, en particulier, l’impôt sur les sociétés, afin d’éviter des mouvements spéculatifs

- instaurer une taxe européenne sur les transactions financières

Là encore, nous souffrons avant tout d’un manque d’Europe, par la nécessité d’un accord entre les Etats. Par exemple, seuls 11 pays européens ont approuvé le principe d’une taxe européenne sur les transactions financières. Des pays à forte activité spéculative y sont farouchement opposés, privilégiant le très court terme à une vision de moyen terme. Une Europe fédérale avec un Parlement européen pleinement souverain en la matière, est indispensable.