« ce processus est positif, puisque les Ecossais ont pu décider ce qu’ils voulaient. L’essentiel a été que seuls, les Ecossais et les Ecossaises ont pu voter et décider de leur avenir et personne d’autres, à leur place, ni Anglais, ni Gallois. Voilà ce que nous demandons, nous autres Basques : décider de notre avenir, en liberté, sans aucun obstacle, grâce à un accord entre deux gouvernements différents. Voilà le modèle que nous autres, nous aimerions mettre en place rapidement en Euskadi » a affirmé Andoni Ortuzar. Le président jeltzale a assuré que la victoire du « non » « ne compromet pas les aspirations basques parce que « nous suivons une voie spécifique, la voie basque de la souveraineté, de la résolution d’un conflit historique. L’important dans le cas écossais est le modèle que nous défendons également. De la même manière qu’EAJ-PNB n’aurait pas accéléré le processus basque, en cas de victoire du oui, nous n’allons pas nous arrêter parce que le non a gagné ».

M. Ortuzar a répondu à Mariano Rajoy, le président espagnol : « ce matin, en peu de temps, nous avons écouté les déclarations de deux présidents différents. Celle du premier ministre britannique, David Cameron qui juste après le verdict des urnes, a affirmé, que dans quelques mois, le peuple écossais aurait davantage de compétences, qu’une dévolution des pouvoirs originels d’il y a 300 ans se mettrait en place, qu’il mettrait en œuvre une réforme pour que le Royaume-Uni change son modèle d’Etat, non seulement pour l’Ecosse, mais aussi pour le Pays de Galles et l’Angleterre. Un peu plus tard, nous écoutions M. Rajoy avec un message contraire. Rajoy n’a rien compris de ce qui s’est produit ici. Rajoy n’a pas vu la réalité. Il a dit une seule vérité durant sa minute d’intervention, quand il a commencé à parler en disant : « les Ecossais ont décidé ». Effectivement, c’est cela qui est important, les Ecossais ont décidé. Et pourquoi nous autres, Basques et Catalans, nous ne pourrions pas décider ? C’est cela que nous voulons. Ensuite, le peuple dira oui ou non ou il choisira la forme de gouvernement souhaité, mais l’important est de pouvoir décider. Cela ne semble pas entrer dans la cervelle de M. Rajoy » a t-il affirmé.

M. Ortuzar a regretté que Rajoy ne se soit pas déplacé en Ecosse. S’il était venu ici, « ses peurs auraient disparu et il aurait reçu une leçon de démocratie. La différence entre les cas catalan, basque et écossais ne se situe pas entre Edinburgh, Barcelone ou  Gasteiz, mais entre Londres et Madrid ».