Quelle est votre position par rapport à la Communauté du Pays Basque ?

Elle est très claire. Je suis favorable à ce projet d’intercommunalité à l’échelle du Pays Basque. Il était inscrit dans mon programme des élections départementales.

Quelles sont les motivations qui expliquent ce choix ?

Elles sont multiples. Certaines questions doivent être gérées à l’échelle du Pays Basque, entre territoires ruraux et urbains. Par exemple, la question de l’eau et de l’assainissement oblige à travailler sur l’ensemble des cours d’eau, de l’intérieur du Pays Basque, jusqu’à la côte. Le traitement de la pollution, des engrais est indispensable pour assurer une eau potable aux populations rurales et urbaines concernées, mais aussi pour garantir une eau de baignade de qualité. Autre exemple : la marque touristique Biarritz-Pays Basque concerne tous les territoires de ce pays. Gérer l’action publique en faveur de l’euskara avec une seule EPCI sera également beaucoup plus simple que de le faire avec les 158 communes et les 10 intercommunalités actuelles. Une solidarité est également nécessaire entre les zones agglomérées de la côte et les territoires semi-ruraux. Il faut aider à revitaliser des territoires dans l’agriculture ou le tourisme. Tout le monde doit pouvoir vivre décemment. Certaines zones sont en difficulté, sur le plan touristique, avec notamment le problème de la fermeture des petits hôtels familiaux. Il nous faut également peser dans la grande région à venir. Nous sommes géographiquement éloignés, mais nous serons la 2e agglomération de cette grande région. Nous serons plus efficaces pour défendre nos spécificités.

En tant que juriste et élu, que pensez-vous de la gouvernance de cette Communauté du Pays Basque ?

Il s’agit d’une vraie question. La gouvernance n’ira pas de soi. La commission permanente risque d’être pléthorique. Sous prétexte de projet innovant, il ne faut pas occulter les difficultés et être naïfs. Oui, la gouvernance ou la fiscalité sont des sujets sérieux, à approfondir. La réflexion doit se poursuivre. Mais ne croyons pas qu’au 1er Janvier 2017, tout sera chamboulé. Il y aura une période nécessaire de transition.  (Itw Lema 204)