Les Jeltzales qualifient le processus de négociation de « clandestin » et son résultat de négatif, s’il s’agit véritablement de construire une Europe fédérale et consolider le concept de citoyenneté européenne. Un processus qui selon Mme Bilbao Barandica pourrait s’achever en un England-exit, puisque l’Ecosse et le Pays de Galles essaieront de se maintenir dans l’Union. Un débat sur le droit à décider des nations européennes sans Etat s’ouvrirait. « Nous serons rapidement amenés à considérer que l’européisme des Ecossais, Gallois, Basques, Catalans ou Flamands est une question de démocratie et de droits fondamentaux pleinement européenne ».

Pour contextualiser cette prise de position, Izaskun Bilbao Barandica a choisi l’affiche que les jeltzales avaient utilisée en 1933 pour convoquer la célébration de l’Aberri Eguna, sous le slogan « Euskadi-Europa ». Après avoir montré cette affiche évocatrice, témoin dans l’hémicycle européen, de la vocation européiste d’EAJ-PNB, dès les premières décennies du siècle précédent, Izaskun Bilbao a relevé « la préoccupation d’un Parti qui dès les années 30 du siècle passé a fait le choix de l’Europe, concernant le contenu d’un accord qui ralentit la consolidation de l’Europe fédérale, qui affaiblit le concept de citoyenneté européenne et qui souligne une façon opaque de faire et de négocier ».

Pour EAJ-PNB, cela se traduira par une réduction des droits sociaux pour les ressortissants d’autres Etats membres, résidant au Royaume-Uni, la possibilité d’un veto sur les normes européennes qui déplaisent aux Britanniques ou  la consolidation de l’exceptionnalité du statut britannique comme membre de l’Union.