Témoins-vidéos : Pierra Etcheberry, paysan, producteur bois-énergie, Moncayolle, Jean Pelle Iriart, maire d’Alos, vice-pdt com. de com. Soule-Xiberoa, Peio Etxeleku, entrepreneur, réseau de chaleur, Fredi Biscarry, ingénieur, Cap-Terre et Jean Louis Harignordoquy « Laka », vice-président « Ibai Errekak » et ancien salarié de « Hemen »

Cette soirée a permis d’aborder un thème fondamental pour l’avenir du Pays Basque nord, l’énergie étant à la base de toute activité humaine. La démarche TEPOS (Territoire à Energie POSitive) a mis en évidence le travail de réflexion, puis le projet élaboré par chaque territoire, en fonction de leurs atouts énergétiques. Dominique Boscq, président de l'Intercommunalité de Soule et Jacques Barreix, président de la commission syndicale du Pays de Soule ont fait part de leurs réflexions et des actions menées. Autant en Soule qu’en Garazi-Baigorri, les deux territoires basques les plus innovants en la matière, le bois-énergie est une ressource majeure.

Comme l’a précisé Bixente Uhalde de l’entreprise citoyenne I-Ener, « la meilleure réduction d’énergie est celle que l’on ne dépense pas. Toutes les énergies renouvelables ont un impact environnemental. Mais ce dernier est infiniment plus faible que celui des énergies fossiles ». I-Ener travaille au développement des énergies renouvelables, en Pays Basque nord. Cette société développe actuellement le photovoltaïque, dans des bâtiments publics. Le solaire est ici aussi une énergie d’avenir.

Dans une zone d'élevage comme la nôtre, la méthanisation est également une piste de réflexion. L’hydroélectricité demeure une énergie d’avenir majeure, en particulier, en Soule. M. Etchebest a précisé que tout projet dans ce domaine « dépend de son acceptabilité sociale ». B. Arrabit, le président jeltzale de la Communauté de communes de Garazi-Baigorri a souligné que « en Navarre, les éoliennes sont acceptées et génèrent 80% de l’électricité du territoire. Durant une semaine, elle a même permis d’assurer l’intégralité des besoins énergétiques de la Navarre ».  Moment fort de la soirée : Jean Louis Harignordoquy, vice-président de l’association « Ibai Errekak » explique les obstacles légaux mis en place par le Gouvernement français : « l’Europe demande un développement des énergies renouvelables. L’hydroélectricité fait partie de ces énergies renouvelables. Mais l’Etat français entrave le développement de cette énergie ».  Mme Christine Etchegoyen, professionnel du secteur, présente dans la salle a abondé dans le sens de M. Harignordoquy. Beñat Arrabit, a également dénoncé « le double jeu de l’Etat français ». Le développement de l’hydroélectricité permettrait de développer du travail, dans la maintenance ou le matériel hydroélectrique.

L’intercommunalité Pays Basque contribuera-t-elle au développement des énergies renouvelables ? Cette question est prématurée. MM. Arrabit et Etchebest ont confirmé l’urgence des élus locaux : la mise en place de cette nouvelle structure. La question énergétique n’est pas une compétence en tant que telle d’une intercommunalité. Mais elle traverse nombre de secteurs : du logement, aux transports, en passant par l’aménagement du territoire. La question d’une Agence locale de l’énergie a été effleurée. Elle est intimement liée à la volonté politique de développer ou non un projet énergétique à l’échelle du Pays Basque. Et comme l’a précisé M. Harignordoquy : « dans un contexte où le nucléaire est si dangereux ».

Photo : Pierre Alex Photographie