Que pensez-vous de la remise en liberté des 5 personnes détenues, avec des charges moins importantes que celles prévues au départ ?

Il s’agit d’une nouvelle positive. De façon générale, la société basque percevait que ces personnes ne souhaitaient commettre aucun délit, ni participer à un réseau terroriste, pour commettre des attentats, mais cherchaient seulement à coopérer au désarmement d’ETA. C’était leur volonté, leur intention. Les premiers constats du juge vont dans le même sens. La concordance sur ce point entre le juge et cette perception sociale, est positive.

Et quelle est l’alternative maintenant ?

Concernant le désarmement, le Lehendakari (président du Gouvernement Basque) l’a dit clairement l’autre jour. Le Gouvernement Basque a formulé une proposition, en Décembre 2014, qui demeure en vigueur. Une proposition qui consiste en un désarmement complet d’ETA, de façon ordonnée et vérifiable. Cette proposition a été rejetée par ETA. Mais elle demeure en vigueur. Cela peut être bénéfique si cela contribue à détendre l’atmosphère et à faciliter une fin ordonnée de la violence. Voilà ce que nous pouvons dire depuis le Gouvernement Basque. Nous réitérons cette offre de Décembre 2014.

Cela se ferait avec l’aval du Gouvernement espagnol ?

Cela se ferait avec les instruments du Gouvernement Basque, sur le plan juridique, dans le champ de ses compétences et sur le plan politique.

Je n’imagine pas des responsables de la Ertzaintza devant l’Audiencia Nacional ?

Moi non plus. Cela se ferait de façon suffisamment calculée et réfléchie pour que cela ne se produise pas.