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23/05/2018

La fin définitive d‘ETA marque le départ d‘une nouvelle étape d‘apaisement

Suite à la rencontre internationale de Kanbo, scellant la dissolution d'ETA, EAJ-PNB, mouvement présent sur l'ensemble du Pays Basque, au sud comme au nord, tient à préciser les points suivants :

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 La fin définitive d‘ETA marque le départ d‘une nouvelle étape d‘apaisement

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- La fin d'ETA en Pays Basque nord, n'est pas celle qu'ETA devait réaliser. L’organisation devait assumer ses responsabilités en mettant fin à son existence, en Communauté autonome basque, territoire central de son activité. Pour EAJ-PNB, il n’y a qu’un Pays Basque, mais bien deux sensibilités distinctes, au nord et au sud, sur la violence et la douleur causées par le conflit.  ETA est responsable de la mort de 830 personnes dont la plupart, des citoyens de la Communauté autonome basque, des membres des forces de l'ordre espagnoles, des ertzainas de la police autonome basque, des responsables politiques, des acteurs économiques et sociaux. ETA a pratiqué l'intimidation et l'extorsion d'entrepreneurs, elle a séquestré des otages, elle a menacé des milliers de citoyens de ce territoire. Les violences de l’appareil d’Etat espagnol commises hors du cadre légal : meurtres de groupes paramilitaires, comme le GAL, le Batallon Vasco Español ou les tortures multiples tout aussi condamnables, devront également rendre compte devant la justice. Pour leur part, les organisateurs de la Rencontre Internationale de Cambo-les-Bains ont eu le mérite de donner une piste d’atterrissage à la dissolution d’ETA.

-EAJ-PNB, en tant que parti politique, représentant une partie de la société basque, a été présent, pour certifier  la fin d'ETA. Andoni Ortuzar, président national d'EAJ-PNB, accompagné de Joseba Aurrekoetxea, ont représenté l'EBB, notre direction nationale. Unai Hualde, président navarrais et Pako Arizmendi, président du Pays Basque nord étaient également présents. Joseba Egibar complétait cette délégation, en tant qu'acteur majeur d'une tentative de paix avortée, entre 1998 et 1999, dénommée processus de Lizarra-Garazi.

- les Gouvernements Basque et de Navarre ont agi de concert. Ils étaient absents à Cambo-les-Bains, pour des raisons éthiques et politiques. Le Lehendakari Iñigo Urkullu, président du Gouvernement Basque et Uxue Barkos, présidente du Gouvernement de Navarre sont les représentants de l'ensemble de leur société respective, en particulier, les victimes de ce conflit. Par respect pour la sensibilité de nombre de citoyens basques, leur conscience les a conduits à s’abstenir d’un acte politique réalisé avec l’accord d’ETA. Ils ont été également écartés de la préparation de cette rencontre internationale et en tant qu’autorités publiques en charge de la sécurité, n'avaient pas à cautionner un acte dont ils méconnaissaient les détails, notamment les garanties de dissolution apportées par ETA.

- suite aux critiques ou aux regrets formulés sur la seule absence du Lehendakari Urkullu, EAJ-PNB réaffirme son soutien au président du Gouvernement Basque, qui est un acteur clé de ce processus et mérite le respect de tous. Sa médiation discrète auprès des autorités espagnoles a contribué à neutraliser la pression exercée par Madrid sur Paris. Le plan de paix et de vivre ensemble du Gouvernement basque, dirigé par le Lehendakari Urkullu, gagne également à être connu en Pays Basque nord : recherche de points de convergence entre les responsables politiques sur l'interprétation de 40 années de violence, mise en place de programmes de réconciliation : rencontres entre acteurs de ce conflit : victimes d'ETA et du GAL, militants repentis d'ETA et victimes d'ETA, ...,  activation d'acteurs sociaux, universitaires, médiatiques pour faciliter la compréhension commune par des forums, des programmes TV ou des rapports d'experts, dont un récemment sur la torture.

- la dissolution d'ETA marque l'entrée dans une nouvelle étape de ce processus. La fin définitive de la menace terroriste facilite une phase progressive d'apaisement, pour permettre le rapprochement des prisonniers et tendre au respect du droit international dû à toutes les victimes de ce conflit, basé sur les droits à la vérité, à la justice et à la réparation.

                                                                                             

Pako Arizmendi, président d’EAJ-PNB, en Pays Basque nord, membre de la direction nationale d’EAJ-PNB

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