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16/10/2019

Andoni Ortuzar : « la loi espagnole, c‘est également des remises de grâce »

Déclarations à Radio Popular d'Andoni Ortuzar, président national d'EAJ-PNB, suite au verdict du procès des dirigeants catalans.

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Andoni Ortuzar : « la loi espagnole, c‘est également des remises de grâce »

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Hier matin, Andoni Ortuzar, le président de l’Euzkadi Buru Batzar a rappelé à « tous ceux qui en Espagne évoquent à tout instant la légalité » qu’elle concerne également différents stades d’incarcération, des mesures de grâce prévues dans la Constitution. Il a réclamé l’application de ces mesures, suite au verdict du Tribunal Suprême, concernant l’affaire dîte du « proces » catalan, qui a valu des peines de prison aux dirigeants politiques catalans.

Ils oublient l’autre partie de la loi

Andoni Ortuzar a déclaré, que du point de vue d’EAJ-PNB « cela fait longtemps que nous dénonçons, critiquons et déplorons les conséquences de ce procès, la politisation de la justice et la judiciarisation de la politique ». Il pense que l’attitude du chef de gouvernement, Pedro Sanchez réclamant un plein accomplissement des peines, est réalisé à un mois des élections générales. « Son positionnement était institutionnel mais avec en point de mire les prochaines élections, le 10 novembre prochain ». « J’ai vu beaucoup de dirigeants répéter sans cesse, la loi c’est la loi, elle concerne tout le monde et celui qui enfreint la loi doit le payer, mais ils oublient ou nient l’autre partie de la loi, celle des différents grades d’incarcération, la possibilité d’une semi-liberté ou d’une liberté conditionnelle. Cela fait également partie de la loi espagnole ».

Le dialogue est plus que jamais nécessaire

Andoni Ortuzar pense que le verdict du Tribunal Suprême n’aidera pas à régler le problème politique en Catalogne. « Les conséquences de ce procès sont lourds pour la Catalogne, mais je pense qu’il y en a aussi pour l’Etat espagnol. Nous pensons que la concorde démocratique en Espagne, peut être en danger. Jusqu’où nous conduira ce verdict ? Quelqu’un pense-t-il que nous sommes en meilleure situation aujourd’hui, qu’avant-hier ? Il est clair que la rue en Catalogne ainsi que l’atmosphère politique ne vont pas mieux. Il manque près d’un mois, pour les élections générales en Espagne. Cela n’amènera rien de positif, parce qu’il importe à certains partis de sacrifier leur position en Catalogne comme ils l’ont fait en Euskadi, si cela leur est profitable au niveau de l’Etat ». De toutes façons, le leader jeltzale reste persuadé que la seule solution viendra du dialogue : « en cette période tendue, le dialogue est plus que jamais nécessaire. Il faut sortir quelque chose de positif de toute mauvaise situation et celle-ci en est une. Je pense que depuis hier, une nouvelle étape commence en Catalogne et dans l’Etat, pour tenter de trouver une solution démocratique, pactisée et pacifique ».

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