«Nous ne sommes ni plus ni moins que quiconque, mais nous sommes différents. Nous sommes une nation qui, en vertu d’un pacte politique et d’un ordonnancement juridique qui va de la Constitution au Statut de Gernika, en passant par la Loi de l’Accord économique, et qui a un régime spécial d’autogouvernement. Nous ne sommes pas une simple communauté autonome de plus. Euskadi est différent. Je le dis, et leur sacro-sainte Constitution le dit également. Alors respectons l’ordonnancement juridique par le commencement ». Le président de l’Euzkadi Buru Batzar, Andoni Ortuzar, a rattaché par ces mots le passé, la fondation le 31 juillet 1895 d’EAJ-PNV, et le présent. Dans l’acte simple mais émotif organisé par la formation jeltzale le jour fêtant les 125 ans de sa constitution, Ortuzar a rénové l’engagement de son fondateur, Sabino Arana (« Nous sommes nés pour libérer Euskadi et nous continuerons jusqu’à y parvenir »), en revendiquant l’abertzalisme du parti qu’il préside (« Le sentiment abertzale est né avec le PNV, il s’est maintenu et s’est développé avec le PNV et il survivra également grâce au PNV »); et il a exigé du Gouvernement central de respecter la relation spéciale et différenciée que la légalité en vigueur consacre entre les institutions basques et espagnoles s’il aspire à continuer à compter sur la responsabilité et le bon sens d’EAJ-PNV (« Concernant l’autogouvernement basque et la relation bilatérale avec les institutions d’Euskadi : nous espérons que le Gouvernement central aura bien compris le message et que nous retrouvions au plus tôt la normalité institutionnelle et politique »).