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06/10/2020

La loi simplement la loi !

La loi, simplement la loi doit s’appliquer. C’est ce que nous demandons en ce moment pour les prisonniers basques... la loi. La France doit en finir avec ce traitement d’exception !

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La loi simplement la loi !

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les Artisans de la Paix se sont récemment mobilisés, une nouvelle fois, pour faire avancer la question des prisonniers politiques basques. Depuis 2011, il y a presque 10 ans maintenant, un processus de Paix a débuté pour préparer l’après-ETA. Ce travail a abouti, le 4 mai 2018, quand l’ETA a officiellement été dissoute lors d'une cérémonie à la Villa Arnaga à Cambo. Les Artisans de la Paix sont remontés au créneau samedi, cette nouvelle fois, devant la Sous-préfecture de Bayonne, pour demander la fin de traitement d’exception fait aux prisonniers politiques basques. Depuis 10 ans, le traitement de leur situation pénitentiaire reste tout aussi dur. Sur les 32 prisonniers basques incarcérés en France, 4 ont déjà purgé une peine de 30 ans d'emprisonnement, peine que peu de détenus de droit commun effectuent. Dans une ambiance plutôt bon enfant, après des opérations escargot le matin et le « murage » de la Sous-préfecture, nous attendons toujours un traitement « normal » de la part des juges. Mais je m’interroge sur la méthode.

Michel Berhocoirigoin, en porte-parole des Artisans de la paix, a évoqué un changement de stratégie dans la non-violence, mais avec « plus de fermeté pour que ce chemin de la paix s'ouvre et qu'on puisse aller à la « libération conditionnelle des prisonniers ». Tel est bien le problème : la France traite différemment les prisonniers basques. Certains prisonniers basques sont en prison depuis plus de 30 ans alors qu’ils offrent toutes les garanties pour retourner dans leur famille et dans la vie civile, avec un travail assuré. La France est donc coupable de ce traitement. Il y a peu de détenus de droit commun qui sont considérés aussi durement. Quelle est la meilleure solution sur le plan humain ? Certainement pas le maintien en détention. Quelle est l’attitude à adopter alors ? Certainement un peu plus d’humanité et il faut surtout que la loi, juste la loi, simplement la loi soit appliquée. Aucune mesure d’exception ne se justifie, on peu comprendre que les familles de victimes se révoltent et s’indignent mais un Etat qui prétend défendre les droit de l’homme doit prendre de la hauteur et véhiculer un message « d’humanisation » de notre société. La France, celle des Droits de l’Homme, cet Etat qui se veut exemplaire au sein de l’Union européenne sur ces thèmes, doit en finir avec ce traitement d’exception. Les Artisans de la Paix, ni quiconque, ne devraient pas avoir à changer de stratégie pour que la loi soit simplement appliquée ! Les blocages systématiques du Parquet national anti-terroriste qui empêchent les remises en liberté conditionnelle doivent être attaqués juridiquement, ces blocages ne devraient pas être attaqués politiquement. A EAJ-PNB nous le rappelons régulièrement. Personne ne devrait avoir à mobiliser l’opinion publique, à travers des actions médiatisées, ostentatoires, simplement pour que la loi soit appliquée. Toute cette « agitation » ne fait qu’attiser toutes les souffrances et les frustrations qu’a engendré ce conflit. Nous n’en sommes plus au temps du GAL où les Etats (français et espagnol) « s’arrangeaient » avec les lois. Il est temps que la loi soit appliquée et que la France démontre ce qu’elle prétend être… un Etat de droit.

Pako Arizmendi

Manifeste pour les élections de 2024 du Parti Démocrate Européen
PDE-EDP