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07/03/2022
Yvan Colonna : l‘Etat doit aussi rendre des comptes
Arrêté en 2003, Yvan Colonna a été condamné en 2011, après trois procès, pour l‘assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac, commis en 1998.
Depuis 2013, il purge sa peine à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) avec le statut de DPS c’est-à-dire de « détenu particulièrement signalé ». L’Observatoire Internationale des prisons (OIP) s’est régulièrement inquiété de « l’application automatique de mesures de contraintes élevées », la jugeant contraire aux Règles pénitentiaires européennes adoptées par la France. En détention depuis 2003, Yvan Colonna a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans période de sûreté, par la cour d'assises spéciale de Paris.
Depuis le rejet de son deuxième pourvoi en Cassation en 2012, il demande à être incarcéré au plus près de sa famille, au centre pénitentiaire de Borgo, requête régulièrement rejetée par les autorités judiciaires au titre qu’il a le statut de DPS et que la prison de Borgo n’est pas habilitée à garder ce type de détenu. Surtout, l’Etat considère que tout changement de situation aurait forcément un impact sur l’opinion et pourrait potentiellement créer un trouble à l’ordre public en Corse.
Il n’en reste pas moins que depuis des années, Yvan Colonna subit une situation carcérale à part : il endure un traitement d’exception qui correspond à une forme de condamnation à mort qui ne dit pas son nom. Agressé mercredi 2 mars par un codétenu, il est aujourd’hui entre la vie et la mort. L’Etat qui a refusé de revoir son statut de détenu car les faits pour lesquels il a été condamné sont en lien avec la mouvance nationaliste corse est aujourd’hui coupable de ne pas avoir su assurer sa sécurité dans ses murs. Après l’avoir condamné à une peine lourde, symbolique, en lui refusant ensuite tout aménagement de peine, puis, aujourd’hui, en n’assurant pas sa sécurité, l’Etat porte une responsabilité immense dans cette situation. Nous craignons tous des conséquences catastrophiques de violence. Ce dimanche 6 mars, plus de 4 000 personnes se sont réunies pour soutenir Yvan Colonna à Corte.
EAJ-PNB dénonce le traitement que l’Etat fait endurer à Yvan Colonna. EAJ-PNB exhorte l’Etat à faire la lumière sur l’agression qu’a subie Yvan Colonna. L’Etat doit assumer ses responsabilités dans ce dossier.
Photo : Rassemblement réalisé à Corte, pour dénoncer l'état d'Yvan Colonna - Source : Corse Matin
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