Le Lehendakari a assuré que la diaspora basque était vivante et souhaitait continuer à avancer. Il a prôné la nécessité de "continuer à ramer ensemble". Iñigo Urkullu, a présidé hier avec Jean-René Etchegaray, le président de la Communauté Pays Basque, la Journée internationale de la diaspora basque, à St Jean Pied de Port.

Alors qu’une large représentation du gouvernement basque était présente, l'événement a réuni les autorités des deux côtés de la Bidassoa, ainsi que des représentants de la culture, du monde universitaire, de la politique et des organisations sociales, ainsi que des familles en relation directe avec la diaspora basque.

Le Lehendakari a rappelé que les Basques avaient émigré, durant des siècles. Ils ont connu les premières difficultés d'intégration dans leurs nouveaux pays. " Il est important de garder cela à l'esprit alors qu'aujourd'hui, les migrants frappent à notre porte. Nous devons accueillir ces migrants qui cherchent un avenir meilleur" - a-t-il déclaré.

« Nous étions et sommes encore accueillis. Nous devons accueillir », tout en plaidant pour que l'Europe change de fond en comble et approuve une politique commune pour accueillir les personnes qui cherchent refuge et un nouvel avenir. « Nous ne devons pas détourner notre regard de cette question, en tant que société ». 

Après avoir remercié la Communauté Pays Basque et la commune de St Jean Pied de Port, pour leur contribution dans l'organisation de cette Journée, Iñigo Urkullu a reconnu le " travail discret, volontaire et constant " de la Communauté basque à l'étranger. Pour lui, « elle continuera à demeurer une référence, au XXIe siècle ». 

Le projet Han eta Hemen et la loi sur les Communautés basques

Tourné vers l'avenir, le Lehendakari a mis en avant deux initiatives : le projet Han eta Hemen, une plateforme numérique mondiale destinée aux Basques du monde entier, dans le but de se connecter, d'échanger des informations, des ressources et de partager des expériences. Deuxième initiative : l’actualisation de la Loi sur les Communautés Basques à l'étranger, pour faire face à de nouveaux défis. Cet automne, une proposition sera envoyée à la diaspora basque et aux groupes parlementaires pour assimiler, débattre et compléter cet objectif.

Pour sa part, Jean-René Etchegaray a assuré que le Gouvernement basque et le Pays Basque nord partagaient une vision essentielle "qui constitue la base de notre coopération". "Les Basques de l'autre bout du monde ont aussi enrichi notre culture. Ils ont su développer notre langue en s'inspirant de leur terre d'accueil, en s'adaptant à leur environnement tout en préservant leur identité" - a-t-il dit.

Pour le président de la Communauté Pays Basque : « être une terre d’exil c’est aussi être une terre d’accueil ». « Notre travail et notre engagement commun pour l'accueil digne de migrants qui parcourent nos routes, parfois au péril de leur vie, le démontre " - a-t-il conclu. 

Journée internationale de la diaspora basque 

La célébration de cette 5e édition de la Journée de la Diaspora Basque a consisté en un événement institutionnel ouvert au public, organisé conjointement entre le Gouvernement Basque et la Communauté Pays Basque. Cela est une reconnaissance de la réalité culturelle qui unit à l’extérieur les Basques des deux côtés des Pyrénées. L'événement a eu lieu à Saint Jean Pied de Port, une ville étroitement liée à l'émigration basque, tout au long du XXe siècle.

Entre autres initiatives, une exposition a été présentée devant la mairie. L'objectif est de connaître et de reconnaître l'importance que l'émigration basque a eue et a encore. A travers 9 panneaux, l'exposition propose un parcours sur les différentes étapes de l'émigration basque avec plus de 100 photographies et documents qui retracent l'histoire commune du peuple basque, en ce début du XIXe siècle jusqu’à nos jours. 

De surcroît et en parallèle, plus d'une centaine d'événements ont été organisées dans 16 pays. Ils intègrent un Agenda mondial d’initiatives, en Argentine, en Belgique, au Canada, au Chili, en Colombie, en Espagne, aux États-Unis, en France, au Pérou, aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Uruguay, entre autres.

Source : Irekia

Photo : le Lehendakari Urkullu avec Laurent Inchauspé, maire de Saint Jean Pied de Port.