Souletin né à Montmartre, à Paris, le Pays Basque et sa langue ont été un objet d’étude passionnel. Biologiste de formation, il était devenu linguiste puis écrivain non seulement en basque mais aussi en français et en castillan. Grâce à son doctorat en études basques, il exerça comme professeur de philologie basque durant quinze ans à la faculté de Bayonne. Surtout, toute sa vie durant, il ne cessa de contribuer à la culture basque dans un extraordinaire esprit de curiosité et d’ouverture.

Militant acharné de la culture basque, il fut membre de l'Académie de la langue basque et de la Société d'études basques qui lui décerna le prix Manuel-Lekuona en 2009 pour l’ensemble de ses contributions littéraires et scientifiques. Vendredi 16 décembre, il devait même recevoir le Prix d’honneur d’Eusko Ikaskuntza et de la Ville de Bayonne pour son parcours exemplaire au service de la connaissance de la langue et de la culture basque. Comme l’a souligné Jean-Louis Davant, Txomin Peillen « réalise ainsi un idéal linguistique qui est proposé à tout habitant des territoires basques, au-delà de tous les clivages politiques ou autres : celui de s'exprimer dans les trois langues principales du Pays basque, sans oublier le gascon occitan. En même temps, Dominique Peillen nous aide, par là et par ailleurs, à franchir les Himalaya de nos préjugés, qui sont les frontières les plus hautes du monde ». Homme de lettres respectant les identités de chacun, Txomin Peillen est un exemple de l’esprit d’ouverture qui doit nous permettre à tous de vivre ensemble, ici au Pays basque notamment.

Agur eta ohore, Jauna

Photo : source : Institut Culturel Basque