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07/04/2023

Une nouvelle ère pour Euskadi

Aujourd'hui, dimanche 9 avril, nous célébrons l‘ABERRI EGUNA, le jour de la Patrie de tous ceux et celles qui se sentent appartenir au peuple basque et à la nation basque.

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Une nouvelle ère pour Euskadi

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Cette nation repose principalement sur les sept territoires historiques d’Euskal Herria (Araba, Baxe ​​​​Nafarroa, Bizkaia, Gipuzkoa, Lapurdi, Nafarroa eta Xiberoa). Elle est également présente dans de nombreux autres pays, là où vivent un nombre croissant de Basques. Nous sommes un peuple millénaire, avec une culture et une langue spécifique, l’euskara, qui ont été transmises de génération en génération, grâce à une grande capacité d'adaptation. Cette culture allie traditions profondément enracinées et modernité, pour se développer dans un contexte ouvert et en mutation.

L'ABERRI EGUNA est un jour de fête. Nous célébrons notre histoire collective en tant que peuple et nation, une histoire de construction basée sur l'effort, le travail partagé et la générosité. Nous célébrons l'appartenance à une nation que nous construisons jour après jour entre toutes les personnes qui se reconnaissent comme Basques. Nous nous efforçons de créer un pays avec une identité propre, avancée, jouissant d’une qualité de vie, démocratique et fondée sur la justice sociale. Toutes les personnes, quelles que soient leur origine et leur condition peuvent construire une vie digne, sur les plans individuel et collectif. La vie des gens se réalise en famille, au travail, dans la société. Tout cela constitue un pays. 

Aujourd'hui nous célébrons cette union collective qui nous permet de développer nos projets de vie dans un pays passionnant.

Parce qu’Euskadi est un pays passionnant, doté d’une grande vitalité sociale, culturelle et économique. Un pays ouvert sur le monde, dynamique. Un pays basé sur des convictions démocratiques profondes, avec une histoire faite de solidarité sociale qui a généré un niveau important d'égalité économique et sociale et une forte orientation vers l’action créative et innovante. Un pays et une société dotés d’une grande vitalité sociale et d’institutions qui ont su représenter dignement, protéger efficacement la société et faire avancer Euskadi au-delà de toutes les difficultés. Aujourd’hui, Euskadi est une nation européenne connectée au monde qui contribue sur un pied d'égalité et en lien avec d'autres peuples et nations de la planète, à un monde meilleur et plus juste. Nous avons le droit d'être fiers du Pays Basque parce que nous l'avons construit avec les personnes qui vivent ici ou ailleurs à travers le monde, ainsi qu’avec les générations qui nous ont précédés. Euskadi a été et continue d'être un objectif et une responsabilité partagés. De nombreux défis d'ordre social, économique et culturel, sont bien évidemment à relever. Mais aujourd’hui, Euskadi est un pays qui jouit d’une grande qualité de vie. Les niveaux de liberté et d'égalité entre les personnes nous placent dans la frange supérieure des pays et nations, à travers le monde. 

L'ABERRI EGUNA est aussi une journée pour revendiquer les droits nationaux qui nous reviennent en tant que peuple et nation, exactement comme pour le reste des peuples. A une époque où l'égalité des chances individuelles, où l'égalité entre les hommes et les femmes constituent une priorité qui ne peut être différée d’un point de vue démocratique, il faut également intégrer l'exigence d'égalité des droits pour tous les peuples de la planète dans ces revendications démocratiques. Parce que tous les peuples ont besoin de leur architecture institutionnelle pour construire l'avenir, promouvoir la culture et l'économie et renforcer la société. Euskadi a le droit de décider de son avenir et d'institutionnaliser politiquement son droit à la souveraineté. Il n'y a pas de différences dans l'attribution des droits entre les peuples. L'attribution des droits démocratiques doit être universelle pour toutes et tous. Nous ne partons pas non plus de zéro. Bien qu'il s'agisse de réalités différentes, le Statut d'autonomie de Gernika, le statut d’« Amélioration du for de Navarre » ou la Communauté du Pays Basque nord constituent des progrès importants dans cette direction. Mais il y a encore un manque de volonté politique tant dans la reconnaissance que dans l’exercice du droit à décider. A contrario, un évident processus de recentralisation est à nouveau en cours. Il met en danger le consensus politique et les niveaux d'autonomie atteints à ce jour. Un processus de recentralisation est impulsé par des nouveaux courants d'opinion et d'action gouvernementale (aussi bien en Espagne qu'en France). Ils sont issus d'un contexte de crise et de polarisation politique qui affecte gravement la réalité démocratique. Une détérioration importante s'opère dans la vie politique et dans notre culture démocratique.  Cela nous situe dans une évolution régressive d'autonomie gouvernementale.

Nous assistons à un important changement d'époque. Nous devons être pertinents aussi bien dans le diagnostic de la réalité que dans la définition stratégique du Pays Basque en tant que pays. L'histoire millénaire de notre peuple s'est construite, fondamentalement, grâce à notre volonté de survivre. Une volonté conjuguée à notre capacité de s'adapter aux changements correspondants à chaque moment historique. Nous sommes atuellement face à une telle situation.

Le contexte international est marqué par l'invasion de l'Ukraine par une Russie, violant les droits démocratiques de l'Ukraine en tant que pays indépendant. Mais cette guerre n'est pas dirigée exclusivement contre l'Ukraine. Elle révèle la transformation vers un nouvel ordre international caractérisé par une rupture démocratique. Des pays comme la Chine ou la Russie rompent avec le consensus et les équilibres de l'ordre international atteints durant la seconde moitié du vingtième siècle. Un ordre qui tentait de garantir la paix et le développement démocratique dans le monde. Le nouveau contexte international est caractérisé par une lutte pour les ressources naturelles, par la crise de la démocratie libérale dans les pays occidentaux et par l'influence croissante dans le monde, des pays non démocratiques qui remettent en cause les valeurs universellement acceptées pour organiser la vie politique, sociale et économique de la planète. Le monde est à nouveau déchiré entre la démocratie et le totalitarisme.

L'Europe est confrontée, dans ce contexte international difficile, à l'énorme tâche de défendre la démocratie et ses valeurs. Cela implique le nécessaire renforcement de notre cohésion interne. Une cohésion interne qui tient compte du fait qu'au-delà des États membres, l'existence des nations qui la composent doit être reconnue, en incorporant dans les règlements la nécessaire « Directive de la Clarté », ainsi que le principe d'expansion interne afin que les nations sans État décident de leur statut de relation avec l'Union européenne. Il convient de rechercher des modèles de gouvernance pour représenter cette réalité plurielle, en approfondissant ainsi la construction d'une identité européenne par une plus grande identification des citoyens au projet européen. Les enjeux sont énormes : transition écologique, transition numérique, gestion de la diversité, lutte contre les inégalités, …

90 ans se sont écoulés depuis cet ABERRI EGUNA de 1933 qui avait pour slogan "Euzkadi-Europe". Il concernait la construction d'une Europe fédérale composée des peuples et des nations qui la composent. EAJ-PNB affirme la pleine validité de la « doctrine Agirre », qui envisageait l'intégration du Pays Basque, en Europe ; une Europe démocratique tournée vers la justice sociale qui garantit les droits individuels et collectifs ; une Europe unie depuis la diversité des identités nationales et culturelles ; une Europe unie dans la diversité, dotée de la force nécessaire pour garantir la paix, la sécurité et ouverte sur le monde. La Seconde Guerre mondiale est venue certifier la pertinence politique de cette vision. Aujourd'hui, dans un contexte de crise et d'incertitude, l'Europe et ses valeurs continuent d'être une recette valable pour répondre aux défis qui nous attendent. Euskadi doit construire son avenir en tant que nation européenne au sein de l'Union Européenne. Pour cela, nous devons obtenir une plus grande participation aux institutions européennes et une plus grande inter-relation de la société basque avec le Vieux Continent.

Dans un contexte plus proche, les réalités politiques espagnole ou française illustrent la situation critique que traverse la démocratie. Cela affecte notre quotidien. La politique espagnole vit une polarisation et une radicalisation inquiétantes qui sapent les fondements d’une démocratie. La confrontation via un langage guerrier a remplacé le débat ouvert aux accords pluriels. Des visions idéologiques attaquent la démocratie à la racine. Elles conditionnent le débat politique et l'action institutionnelle. Elles ont réussi à occuper l'espace public, déformant la normalité politique et sociale à laquelle aspire la grande majorité des citoyens. L'État espagnol est confronté à de grands défis économiques et sociaux, mais aussi, à des réalités de nations sans État qui le composent. Cela ne peut être résolu avec des recettes empêchant tout accord. Elles placent le dialogue politique dans un isolement permanent. Elles sacrifient des institutions communes à l'intérêt partisan. Elles orientent les politiques publiques en fonction de stratégies électorales. In fine, ce sont des recettes davantage destinées à jeter de l'huile sur le feu qu'à résoudre des problèmes. Cette détérioration de la qualité démocratique espagnole entrave la compréhension plurinationale de cet État. Elle construit des positions politiques régressives qui affectent Euskadi et la Catalogne : décisions unilatérales, rupture d'accords institutionnels ou initiatives législatives qui envahissent notre système de juridiction. Le maintien ou les progrès de l'autonomie basque ne peuvent être basés sur les besoins conjoncturels de différents gouvernements, en Espagne, lorsqu'il s'agit de constituer des majorités au Congrès des députés ou au Sénat. Il est nécessaire de construire des fondations plus solides qui incorporent des mécanismes juridiques et institutionnels et qui garantissent le développement de la réalité plurinationale dans un contexte de respect et d'égalité.

Euskadi n'est pas une île. Dans un monde de plus en plus interdépendant, les réalités mondiales et étatiques ont un énorme impact. Ces dernières années, des changements importants se sont opérés, tant en interne qu’en externe. Le plus grand changement interne en Euskadi a trait à la fin de la violence et au changement radical qu'elle a signifié pour la concorde sociale. En terme démocratique, nous ne pouvons manquer de mentionner l'injustice, la cruauté et les dégâts que le terrorisme et ses mécanismes de légitimation ont causés, pour les victimes et leurs familles, pour la société dans son ensemble, nuisant aussi directement à la cause de la nation basque. Il ne s'agit pas de regarder en arrière pour instrumentaliser la violence en terme politique. Il s'agit de mettre la mémoire au service d'un avenir démocratique. Pour cela, la vérité, la reconnaissance des dommages causés, la réparation et l'autocritique politique sont fondamentales. Une autocritique politique qui permette d'extraire de la société, les valeurs, les attitudes et les comportements politiques qui ne s’arrêtent pas avec le simple fait d’arrêter de tuer. Nous devons le faire de façon partagée, en surmontant toute tentation de vengeance et en étant généreux. Il s’agit d’une dette inéluctable envers les générations futures. Nous ne devons pas perdre cette opportunité. Le plus grand atout dont dispose notre pays pour construire l'avenir est celui sa force démocratique.

La fin de la violence devrait renforcer la base démocratique du système institutionnel basque. L'avenir des hommes et des femmes basques se construira sur la base d’une société et d’institutions fortes. C'est la condition pour évoluer dans le cadre autonomique basque. Les transformations politiques, économiques et sociales au niveau international, la détérioration de la vie politique dans l'État espagnol ou la crise dérivée de la pandémie sont des vecteurs qui ont un impact critique sur la réalité politique basque également d'un point de vue interne. La politique basque doit être à la hauteur des énormes défis auxquels nous sommes confrontés en tant que société. Nous observons avec inquiétude une dévalorisation du débat politique. D’une part, les partis politiques étatiques du Pays Basque adhèrent à cette vision régressive de la plurinationalité de l'État et répondent avec indifférence aux attaques portées à nos compétences autonomiques. D’autre part, des partis construisent un scénario sombre de la réalité sociale et économique et de la gestion de nos politiques publiques afin de conforter uniquement leur positionnement politique dans un contexte d'incertitude. Rien de solide ne peut être construit sur la confrontation ou l'instrumentalisation de la colère sociale et en étouffant tout espoir. Aucun projet politique ne peut se construire sur le déni de l'autre ou sur un simple processus de changement de pouvoir. Euskadi a besoin de propositions positives pour renforcer ses institutions. Il nous faut un débat politique loin de toute démagogie populiste qui produit tant de dégâts. Nous devons faire face à l'inquiétante désaffection politique qui menace les démocraties occidentales. En Euskadi, société et institutions vont de pair. Personne n'a le droit de mettre ce capital social en danger. Nous devons construire un consensus de base dans un moment historique où les défis sont d'une ampleur inconnue à ce jour. C'est le moment de s'accorder sur des bases communes pour affronter une nouvelle ère politique. C’est le moment de marginaliser les stratégies des partis.

Le moment vécu par Euskadi est véritablement crucial pour affronter l'avenir. Pour faire face à cet avenir, il est nécessaire de reconnaître où nous sommes et d'où nous venons. De la fin de la dictature à aujourd’hui, pendant plus de quatre décennies et grâce à l'effort et au travail des générations qui nous ont précédés, nous avons atteint un niveau important d'autonomie gouvernementale, en Hegoalde, de développement économique et culturel et d'une extension de l'État providence. Nous pouvons affirmer avec fierté que notre société a l’un des taux d'inégalités sociales les plus faibles au monde. Nous avons réalisé des progrès substantiels dans la connaissance et l'utilisation sociale du basque. La majorité des populations mondiales de langues minoritaires souscriraient certainement à cela. Nous sommes une société entrepreneuriale et innovante avec un haut niveau de capital social ; Nous bénéficions d’une stabilité institutionnelle qui génère la confiance dans la société. La confiance est essentielle pour la cohésion sociale, économique et politique d'une communauté. Nous ne pouvons pas non plus ignorer les progrès réalisés en Pays Basque nord, grâce à l'institutionnalisation de l’intercommunalité. Cela permet le développement de politiques actives en matière économique, sociale et culturelle. Cela favorise un renouveau important du sentiment d'appartenance à Euskadi, dans une vision intégratrice et inclusive de la diversité qui mérite d'être suivie de près.

Bien sûr, il reste encore beaucoup de sujets à améliorer. A une époque où l'immédiateté et l’action à grande vitesse prévalent, il convient de s'arrêter un instant et de réfléchir à ce que nous avons construit ensemble. Connaître, apprécier, savourer ce que nous sommes et ce que nous avons. Évaluer le chemin parcouru nous situera au mieux dans la réalité actuelle et nous permettra de faire face aux défis futurs avec plus de force. Il convient d’interroger les valeurs qui nous ont conduites ici : la conscience d'être Basque, une vision démocratique, la solidarité, l'effort collectif, l'amour du pays, la prudence, le respect des différences et une réussite stratégique alliant pragmatisme et courage, afin de transformer la réalité politique, économique et sociale. Toujours main dans la main avec le peuple basque. Euskadi est une nation avec une société civile forte et un système institutionnel lié à cette société. Le meilleur exemple de la force du système institutionnel basque et son succès tant dans sa direction politique que dans la gestion des politiques publiques est la confiance des citoyens basques. Ne laissons pas tomber dans l'oubli le moteur qui a construit ce qu’est Euskadi, aujourd'hui : sa profonde vocation démocratique.

D'où l'importance d'intensifier la qualité démocratique de notre pays. Des études récentes sur la qualité démocratique en Pays Basque montrent que nous sommes parmi les pays les plus avancés. Nous avons confiance en nos institutions, les citoyens ont une culture politique solide, les politiques publiques sont centrées sur les besoins des citoyens. Nous avons un système sûr face aux populismes qui appauvrissent le débat public et invalident l'activité publique en tant que moteur de la transformation sociale. 

Euskadi est en effet à un moment crucial, un moment de transformation et d'opportunités. Dans un contexte de changements globaux, Euskadi fait face à des défis majeurs : le défi démographique, la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, la gestion de la diversité culturelle, le défi posé par divers types d’inégalités parmi lesquelles l’inégalité de genre, l’inégalité économique et sociale et les inégalités culturelles et linguistiques, le défi de la transition numérique et le défi du renforcement et de la construction d'une architecture institutionnelle qui réponde aux besoins de développement de notre pays. Le scénario qui permettra à ces défis d’être relevés va au-delà de l’échelle Pays Basque ou celle des États espagnol et français, voire celle de l'Europe. Il se joue à l’échelle mondiale. Nous devons construire un avenir pour Euskadi, en tenant compte de cette dimension mondiale, en intériorisant les changements technologiques en cours et en tenant compte des évolutions mondiales qui se produisent en matière économique, sociale et politique. Nous entrons dans un nouveau monde. Un monde dans lequel l'espace est plus large et plus fragmenté, où les changements se produisent à une plus grande vitesse, où les sociétés (y compris la société basque) sont plus complexes et interdépendantes. Par conséquent, les stratégies nationales nécessitent une nouvelle dimension : nous sommes confrontés à un nouvel agenda politique, à une nouvelle réalité nationale, au défi de transformer les pratiques politiques et à la nécessité d'un nouveau cadre autonomique pour répondre avec garantie aux défis de l'avenir.

Nous sommes confrontés à un nouvel agenda politique qui marquera la réalité politique du Pays Basque dans les années à venir. Il sera fondamentalement déterminé par le défi démographique, par l'égalité des sexes, par la lutte contre le changement climatique, par la numérisation de l'économie, par la lutte contre l'exclusion sociale et pour l'égalité linguistique et culturelle. Il convient de souligner un défi unique et transcendantal auquel nous, hommes et femmes basques, sommes confrontés : renforcer l'usage social de l’euskara. Nous devons redoubler d'efforts communs pour approfondir la langue basque elle-même. Le cadre global de l'Agenda 2030 offre un bon paradigme pour faire face à ces défis. Ils nécessitent des consensus larges qui débouchent sur un nouveau contrat social et, surtout, sur une gestion systémique de l'action publique transformatrice dans laquelle les institutions et la société doivent aller de pair. Les nouvelles générations doivent conduire ce processus. Pour cela, il est nécessaire d'articuler une stratégie de pays. Euskadi doit ouvrir une nouvelle période de consensus basiques pour faire face à un nouvel agenda politique.

Nous devons nous engager de manière intergénérationnelle et intégrer une nouvelle génération d'hommes et de femmes basques dans ce grand défi ; une génération qui lit avec précision les changements qui s'opèrent dans une nouvelle réalité nationale basque ; une réalité caractérisée par la diversité et la pluralité, par une société plus numérique et connectée, qui exige un modèle de développement plus durable, qui recherche une plus grande démocratisation des relations sociales, économiques et politiques et qui affronte radicalement les discriminations de genre.

Nous devons faire face à une transformation profonde des façons de faire. Des façons de faire qui rejoignent les exigences de la société, qui s'adaptent à la vitesse des temps tout en respectant les rythmes des processus, qui permettent de gérer la complexité et de renforcer notre communauté, la culture civique et l'institution capitale du pays. Nous avons pour obligation d'écouter la société, de construire des systèmes de gouvernance coopératif entre les institutions publiques et la société pour renforcer l'action publique. Nous devons le faire à travers une nouvelle culture politique qui nous guide vers un plus grand approfondissement démocratique.

Nous sommes entrés dans une nouvelle ère politique ; une nouvelle ère qui exige un nouveau cadre autonomique gouvernemental; un cadre autonomique qui s'enracine dans la volonté de la société basque de construire son propre avenir ; un cadre qui s'appuie sur la légitimité du système institutionnel actuel ; un cadre qui institutionnalise le droit de décider en terme de bilatéralité ; un cadre permettant d'approfondir l'élaboration de nos propres politiques publiques dans des matières clés ; un cadre qui nous permette d'approfondir l'internationalisation du Pays Basque et nous permette d’être plus présent en Europe. La construction de ce nouveau cadre autonomique ne sera possible que si de grands accords sont développés entre les partis politiques d'Euskadi, si la société basque est intégrée dans ce processus de construction et si la stratégie de construction nationale est profondément démocratique. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons consolider une stratégie de croissance.

Aujourd'hui, nous célébrons l'ABERRI EGUNA plongé dans une nouvelle ère politique et avec la ferme conviction que l'avenir du Pays Basque est une responsabilité partagée. Notre engagement pour la démocratie, pour la compréhension de l'ampleur des changements et le travail main dans la main avec la société, constituent la base fondamentale pour construire notre avenir.

Gora Euskadi Askatuta !!!

Manifeste pour les élections de 2024 du Parti Démocrate Européen
PDE-EDP