Archives

09/06/2023

Entretien avec Andoni Ortuzar et Peio Etxeleku (II)

« C’est la grande différence avec les autres partis qui marchent à l’envers »

rss Ezagutzera eman
Entretien avec Andoni Ortuzar et Peio Etxeleku (II)

TELECHARGER LA PHOTO

… Le fait d’avoir un président de l’autre côté alors que vous êtes le président tout puissant au sud, est-ce que vous le ressentez comme une sorte de leçon d’humilité ? Est-ce que cela vous permet d’être plus ouvert et dans le dialogue que si vous étiez le président de tout le parti ? C’est une bonne ou une mauvaise chose ? 

AO : Une autre caractéristique de notre parti est qu’il s’agit d’un parti confédéral dans son organisation même. Chaque territoire est composé d’exécutifs territoriaux avec des capacités de décision très larges. Les présidents de chaque territoire font partie de l’exécutif national. Chaque territoire peut ainsi prendre les décisions qui lui reviennent et mener ses politiques. Cependant, tous les lundis après-midi, nous les mettons en commun et nous alignons les lignes du parti global aux territoires pour les mettre en cohérence. C’est la grande différence avec les autres partis qui marchent à l’envers. 

Pensez-vous avoir réussi à fabriquer le parti idéal dans son fonctionnement ? Le grand problème de la politique dans le monde c’est que les partis repoussent le citoyen et le citoyen repousse le parti. On vous dit dans une bonne santé électorale. Est-ce que c’est parce que vous avez mis autant de démocratie au quotidien ? Il y a des Biltzars dans des villes comme Bayonne ou Biarritz où ils peuvent décider. Vous auriez trouvé la formule magique ? 

AO : Ça nous plairait ! Mais tout le monde est frappé par la désaffection des citoyens envers la politique. Nous aussi. Mais nous avons deux caractéristiques qui sont importantes. La première est que dans ce parti, tout le pouvoir n’est pas entre les mains d’une seule personne. Nous avons un système bicéphale à tous les échelons du territoire. Les personnes qui sont dans la direction du parti ne peuvent pas diriger les institutions en même temps. On ne peut pas avoir une autocratie dans laquelle une seule personne, un « Macron », qui déciderait de tout. 

Est-ce que le Lehendakari et vous, président du parti, ce n’est pas une autocratie à deux têtes ?

 AO : Notre autre particularité est l’importance du parti avant celle des personnes. Notre force est notre implantation dans tous les villages du pays, ce sont nos batzoki, nos Biltzars qui maillent l’ensemble du territoire. Ils sont le meilleur thermomètre de la société basque pour prendre le pouls de la population. 

Fin mai, il va y avoir deux types d’élections. Des élections vont avoir lieu dans certaines communautés autonomes mais pas au Pays Basque où l’élection aura lieu en 2024. Les élections concerneront aussi les communautés forales et les municipales. Pourquoi certaines communautés votent en 2023 alors que pour vous, c’est en 2024 ? 

AO : Nous avons un statut spécial qui fait que les élections qui concernent le parlement basque ne sont pas convoquées par l’État espagnol mais par le Lehendakari … (à suivre)

 

Entretien réalisé par la Semaine du Pays Basque n°1529, à la veille des élections forales et municipales

Manifeste pour les Ă©lections de 2024 du Parti Démocrate Européen
PDE-EDP