A l’instar d’autres figures des premières heures de l’abertzalisme en Pays basque nord dont Ramuntxo Camblong décédé il y a deux ans aujourd’hui, grâce à son investissement permanent, en particulier dans le secteur économique, il aura transmis sa passion du Pays basque aux jeunes générations pour donner des outils à Iparralde pour s’émanciper.

Parti très tôt étudier à la Capitale où il prendra part aux activités de la Maison Basque et du groupe des étudiants basques de Paris, il s’engagera très tôt au sein du mouvement Enbata dont il sera le permanent en 1965. Conscient de l’enjeu économique dans l’émancipation de notre territoire, il fondera l’entreprise Sokoa dont il sera Président directeur général jusqu’à sa retraite en 2008. Il contribuera surtout à la création d’Herrikoa, la société pour le développement économique en Pays basque en 1981, dont il sera président jusqu’en 1989. Concrètement, le fonds Herrikoa est devenu le premier partenaire en capital des PME basques. En plus de 40 ans, Patxi Noblia et ses associés ont permis d’aider près de 400 entreprises du Pays basque nord et contribué à créer ou à préserver plus de 4 000 emplois. Grâce à son engagement et sa vision, Patxi Noblia nous a confié un Iparralde plus conscient et mieux armé pour affronter l’avenir, en particulier en mettant la question économique et sociale au premier plan, ce qui n’était pas acquis.

Vivre et travailler au Pays basque était un leitmotiv qu’il sut transmettre aux générations suivantes. Clairvoyant sur l’importance de maintenir l’emploi en Iparralde, il a contribué à permettre une société basque intégrée, émancipée et résiliente face aux enjeux économiques extérieurs. Actif également dans le secteur politique et culturel du Pays basque nord, c’est une figure majeure de l’abertzalisme qui nous a quitté. Iparralde lui doit beaucoup. A l’homme, EAJ-PNB rend hommage. Les succès économiques, politiques et culturels dont bénéficie le Pays basque nord aujourd’hui sont aussi le fruit de son travail constant durant toutes ces années.

Crédit photo : Institut Culturel Basque